Famille : Arecaceae

Texte © Pietro Puccio

Traduction en français par Michel Olivié

Une Verschaffeltia splendida adulte chargée de fruits émerge de la forêt © Giuseppe Mazza
Le genre est dédié à l’horticulteur belge Ambroise Colette Alexandre Verschaffelt (1825-1886). Le nom de l’espèce est le mot latin “splendida” = magnifique, splendide.
Appelée localement “latanier latte” elle est connue dans les pays anglophones sous les noms de “Seychelles stilt palm” et de “stilt palm”.
C’est un palmier au tronc simple, densément épineux, pouvant atteindre une hauteur de 20 m et un diamètre de 20 à 30 cm et qui a des racines aériennes nombreuses et robustes qui se développent à sa base en formant des sortes d’ échasses. La gaine basale de la feuille et le pétiole sont eux aussi densément épineux spécialement pendant leur jeunesse. Les feuilles, de couleur verte et brillantes, obovées à oblongues, bifides, sont longues de 2 m et larges d’environ 1,2 m et ont un bord dentelé. Le limbe, d’abord entier, tend à se diviser de façon irrégulière en fragments plus ou moins nombreux sous l’action du vent, ce qui lui fait perdre en partie son bel aspect.

Verschaffeltia splendida dans son milieu naturel avec ses racines pyramidales caractéristiques © Giuseppe Mazza
Cette espèce extrêmement décorative peut uniquement être cultivée dans les zones au climat tropical humide, partiellement à l’ombre quand elle est jeune et en plein soleil une fois adulte, dans des sols riches en humus et maintenus constamment humides mais parfaitement drainants car elle ne supporte pas l’eau stagnante. Il faut la disposer, si possible, dans un emplacement à l’abri du vent qui endommagerait ses grandes feuilles décoratives.
C’est un des palmiers les plus sensibles aux basses températures qui l’endommagent déjà à quelques degrés au-dessus de zéro, même durant une courte période, et elle se montre particulièrement intolérante à l’air sec.
Ses troncs ont été utilisés autrefois par les populations locales pour la construction d’habitations, ce qui a entraîné une très forte diminution du nombre des spécimens présents dans la nature qui sont aujourd’hui confinés dans des zones très difficiles et peu accessibles.

Chez les plantes jeunes le limbe foliaire est entier mais se divise ensuite irrégulièrement en fragments plus ou moins nombreux sous l'action du vent © Giuseppe Mazza
→ Pour des notions générales sur les ARECACEAE cliquer ici.