Famille : Arecaceae

Texte © Pietro Puccio

Traduction en français par Serge Forestier
L’espèce est originaire de Malaisie péninsulaire et de Singapour où elle croit dans les sous-bois des forêts humides à basse altitude.
Le nom de genre est la combinaison des substantifs grecs “ρόπαλον” (rhopalon) = massue et “βλαστός” (blastos) = embryon, en référence à sa forme ; le nom spécifique est l’adjectif latin “singaporensis” = de Singapour, en référence évidente.
Noms communs : kerinting palm, malaysian walking stick palm, singapore walking-stick palm (anglais) ; keriting, rinting (Malaisie).
Rhopaloblaste singaporensis (Becc.) Hook.f. (1883) est une espèce monoïque inerme cespiteuse à peu de tiges dressées, atteignant 3-5 m de hauteur et 2-4 cm de diamètre, de couleur gris brun sur lesquelles sont visibles les traces annulaires d’attache des feuilles tombées.

Originaire des forêts humides de Malaisie péninsulaire et de Singapour, Rhopaloblaste singaporensis est une espèce cespiteuse de 3-5 m de hauteur. De grand effet, même en pot, sous les tropiques © G. Mazza
La reproduction se fait à partir des graines, préalablement débarrassées de la pulpe et immergées dans de l’eau tiède pendant 2 jours, dans un substrat aéré et drainant maintenu humide à une température de 26-28 °C, avec des temps de germination de 3-4 mois.
Espèce au feuillage élégant, particulièrement adaptée aux petits jardins en raison de sa taille réduite, cultivable exclusivement dans les zones au climat tropical et subtropical humide à une exposition abritée du vent et partiellement ombragée pendant la phase juvénile, également en plein soleil à l’âge adulte. Elle exige des sols particulièrement drainants et une humidité élevée, tant dans l’environnement que dans le sol. De grand effet lorsqu’elle est cultivée en pot pour la décoration des intérieurs lumineux, avec des températures minimales hivernales non inférieures à 18 °C, en utilisant un substrat organique additionné de 30 % de sable siliceux ou de perlite. Les arrosages devront être réguliers au cours de la période de croissance, afin de maintenir le sol constamment humide, mais sans stagnation qui pourrait causer la pourriture des racines, espacés en hiver, mais sans jamais laisser sécher complètement. En présence d’air trop sec on peut recourir à des nébulisations avec de l’eau à température ambiante, non calcaire, afin d’éviter les taches disgracieuses sur les feuilles, ou mettre le pot sur une grande soucoupe remplie d’argile expansée ou de pierre concassée avec une couche d’eau qui ne sera pas en contact direct avec le fond du pot, de manière à créer un microenvironnement humide autour de la plante. Avec les tiges nettoyées et peintes on fait des bâtons de marche, d’où le nom commun le plus largement utilisé.
Synonymes : Ptychosperma singaporensis Becc. (1877); Drymophloeus singaporensis (Becc.) Hook.f. (1884); Ptychoraphis singaporensis (Becc.) Becc. (1885); Ptychoraphis longiflora Ridl. (1904).
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