Famille : Orchidaceae

Texte © Pietro Puccio

Traduction en français par Michel Olivié

Platystele gyroglossa est un épiphyte qui pousse dans les forêts humides de la Colombie et de l’Équateur entre 600 et 1 800 m d’altitude © Giuseppe Mazza
Cette espèce est originaire de la Colombie et de l’Équateur où elle vit sur les arbres des forêts humides entre 600 et 1 800 m d’altitude.
Le nom du genre résulte de la combinaison de l’adjectif grec “platys” = large et du substantif “stéle” = colonne par référence à la colonne de cette fleur qui est élargie en partie haute. Le nom de l’espèce provient de la combinaison de l’adjectif grec “gyros” = rond et du substantif “glossa” = langue par référence à la forme du labelle.
La Platystele gyroglossa Luer (1977) est une espèce épiphyte cespiteuse qui possède des tiges minces, longues d’environ 1 cm et recouvertes de gaines tubulaires qui ont à leur extrémité une seule feuille qui est obovée-elliptique, dotée d’un apex aigu à obtus et d’une base amincie, longue de 6 à 8 cm, large de 0,8 à1,2 cm, coriace et de couleur vert vif.
L’inflorescence est racémeuse, terminale, portée sur un pédoncule long de 4 à 5 cm, érigée, longue de 5 à 6 cm et porte de nombreuses fleurs d’environ 3 mm de diamètre qui s’ouvrent en même temps en formant des grappes.
Les sépales sont libres, oblongs, dotés d’un apex obtus, longs de 1,5 à 2 mm et larges de 1 à 1,5 mm, de couleur jaune verdâtre clair avec des nuances de rose, et translucides. Les pétales sont libres, oblongs, dotés d’un apex obtus, longs d’environ 1,5 mm, larges de 1 mm et de la même couleur que les sépales. Le labelle est subcirculaire, long d’environ 2 mm, large de 1,5 mm et de couleur rouge brun. La colonne est longue d’environ 1 mm.
On reproduit cette plante au moyen de ses graines, in vitro, mais le plus souvent en divisant ses touffes, chaque fragment devant comporter au moins 3 à 4 tiges.
C’est une orchidée miniature qui forme des touffes épaisses.
Elle a besoin d’une exposition à mi-ombre, de températures moyennes, d’une humidité ambiante élevée, de 70 à 80 %, et d’une ventilation permanente. Elle est idéale pour des terrariums où l’on peut ajuster avec précision tous les paramètres environnementaux.
On peut la placer sur des troncs, des morceaux d’écorce, des radeaux de liège ou des racines de fougères arborescentes que l’on recouvrira d’une couche de sphaigne pour qu’elles restent humides ou la cultiver dans des pots que l’on remplira de compost drainant constitué de fragments d’écorce (bark) de taille mince, de charbon de bois et de matériaux inertes auxquels on ajoutera de la sphaigne.

Elle forme des touffes denses. Ses gracieuses inflorescences terminales portent de petites fleurs d’environ 3 mm de diamètre qui s’ouvrent en même temps en formant des grappes © Giuseppe Mazza
Les arrosages devront être réguliers de façon à ce que le substrat reste constamment humide mais en évitant la stagnation de l’eau qui pourrait causer des pourrissements, et en utilisant de l’eau de pluie, déminéralisée ou provenant d’osmose inversée.
Cette espèce est inscrite dans l’appendice II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international)
Synonymes : Platystele porphyroglossa P.Ortiz (1981).
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