Famille : Bromeliaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Michel Olivié
Native du Pérou Pitcairnia pulverulenta est une espèce terrestre cespiteuse qui, en fleur, dépasse 2 m de haut © Giuseppe Mazza
Cette espèce est originaire du Pérou où elle pousse dans les forêts situées entre 600 et 2.400 m d’altitude.
Le genre a été dédié au médecin anglais Williams Pitcairn (1711-1791), passionné de botanique et collectionneur de plantes exotiques. C’est dans ses serres que l’espèce-type a été décrite. Le nom de l’espèce est l’adjectif latin “pulverulentus, a, um” = poudreux, à cause de la pruine qui recouvre diverses parties de la plante.
La Pitcairnia pulverulenta Ruiz § Pav. (1802) est une espèce herbacée sempervirente terrestre, cespiteuse, monocarpique (elle ne fleurit qu’une fois et meurt ensuite) qui peut atteindre, quand elle est en fleur, plus de 2 m de haut.
Ses feuilles, nombreuses, portées sur un pétiole cannelé aux bords épineux, sont imbriquées, ensiformes, longues de 1 à 1,25 m et larges de 2,5 à 4,5 cm avec un apex acuminé et des bords comportant de minuscules épines recourbées et noirâtres, de couleur vert intense, plissées longitudinalement et glabres en partie supérieure, recouvertes d’une pruine cireuse blanchâtre en partie basse.
Le scape floral est droit et recouvert en partie basse de bractées imbriquées ovées à l’apex acuminé et au bord comportant de minuscules épines recourbées et en partie supérieure d’une pruine cireuse blanchâtre. Les bractées sont longues de 25 à 30 cm et larges de 1,8 à 2,5 cm.
L’inflorescence, longue jusqu’à 1,2 m, est constituée d’un racème composé, c’est-à-dire de plusieurs racèmes qui se détachent d’un axe central. Chaque racème est sous-tendu par des bractées semblables à celles du scape et dont la longueur diminue vers l’apex.
Les fleurs sont hermaphrodites, tubulaires, portées sur un pédicelle long de 0,6 à 1 cm, sous-tendues par une bractée ovée-lancéolée à l’apex acuminé, longue de 0,3 à 0,5 cm et recouverte d’une pruine cireuse blanchâtre. Le calice a 3 sépales linéaires-lancéolés à l’apex acuminé, longs de 1,5 à 1,8 cm et recouverts d’une épaisse pruine cireuse blanchâtre. La corolle a 3 pétales oblongs-linéaires à l’apex aigu, longs de 3,5 à 4 cm et de couleur rouge vif, 6 étamines disposées en deux rangées de 3 unités et de la même couleur que les pétales et un ovaire semi-infère.
Le fruit est une capsule trigone qui contient de nombreuses petites graines de couleur marron. Après la floraison la plante cesse de pousser. Au bout d’un temps relativement long elle se dessèche mais dans l’intervalle elle a produit à sa base de nouvelles pousses qui avec le temps forment de grosses touffes.
On reproduit cette plante en semant superficiellement ses graines dans un terreau perméable et drainant, maintenu humide à la température de 22 à 24 °C, et par division des touffes.
L’inflorescence est un racème composé qui a des fleurs tubulaires hermaphrodites, une corolle rouge vif et 6 étamines jaunes de la même longueur que les pétales © Giuseppe Mazza
C’est une espèce qui est présente presque exclusivement dans les jardins botaniques et les collections d’amateurs. On peut l’utiliser à l’extérieur dans les jardins des zones aux climats tropical et subtropical caractérisées par une humidité ambiante élevée et constante, en plein soleil ou en partie à l’ombre, sur des substrats riches en substances organiques, perméables et drainants.
On peut aussi la cultiver dans des bacs qui doivent être d’une assez grande capacité étant donné les dimensions qu’elle peut atteindre, en la mettant à l’abri dans un emplacement protégé, là où le climat ne permet pas de la laisser en permanence à l’extérieur pendant les mois d’hiver. Les températures ne doivent pas être inférieures à 14 °C et l’humidité ambiante doit être de 65 à 80 %. Si celle-ci est insuffisante et si la température est élevée on peut recourir à des pulvérisations en utilisant de l’eau non calcaire à température ambiante. Les arrosages doivent être fréquents en été, mais sans rétention d’eau, et assez espacés en hiver pour permettre au substrat de sécher superficiellement.
Synonymes : Orthopetalum pulverulentum (Ruiz & Pav.) Beer (1856); Hepetis pulverulenta (Ruiz & Pav.) Mez (1896).
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