Famille : Orchidaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Serge Forestier
L’espèce est originaire des Philippines et de Taiwan, où elle croit dans les forêts humides, jusqu’à environ 300 m d’altitude, de préférence le long des cours d’eau.
Le nom de genre est la combinaison des mots grecs “phalaina” = papillon et “opsis” = aspect, en référence évidente ; le nom d’espèce est le mot latin “equestris” = équestre, sans référence claire, car non spécifiée par l’auteur.
Noms communs : horse Phalaenopsis (anglais).
Phalaenopsis equestris (Schauer) Rchb.f. (1850) est une espèce épiphyte à la tige courte masquée par les bases foliaires imbriquées et aux feuilles charnues de forme oblongue-ovale ou elliptique de 10 à 25 cm de long et de 5 à 6 cm de large.
Inflorescences latérales racémeuses ou paniculées, arquées, longues de 20 à 30 cm portant sur un rachis pourpre de nombreuses petites fleurs, de 1,5 à 3 cm de diamètre, de forme et de couleur assez variables, avec des sépales et des pétales blancs à roses, un labelle trilobé rose intense taché de jaune à la base, parfois parsemé de rouge, et sur les lobes latéraux. Sépale dorsal ovale-elliptique long de 1 à 1,6 cm et large de 0,5 à 0,8 cm, sépales latéraux identiques, rétrofléchis, pétales de forme elliptique à rhomboïdale longs de 0,8 à 1,5 cm et larges de 0,5 à 0,8 cm, labelle proéminent, long de 1 à 1,4 cm et large de 1 à 1,6 cm, avec des lobes latéraux oblongs-obovales recourbés vers le haut et un lobe médian de forme ovale à elliptique, pointu et charnu à l’apex, colonne arquée longue d’environ 0,8 cm.
La reproduction se fait par semis, in vitro, par micropropagation et, au niveau amateur, à partir des jeunes plantes, qui se forment souvent à la base des ramifications et au sommet de l’inflorescence à la fin de la saison de floraison (en jargon, “keiki”, qui signifie en hawaïen “fils”), qui peuvent être séparées quand elles ont formé un bon système racinaire. Espèce très florifère et de culture facile à la floraison de longue durée sur des inflorescences qui peuvent rester actives même pendant plusieurs années, ne devant donc pas être taillées, sauf lorsqu’elles sont sèches ; en raison de la facilité avec laquelle elle se ramifie elle est largement utilisée dans des hybridations afin de conférer cette caractéristique. Elle requiert des températures moyennes à hautes, avec des valeurs minimales hivernales non inférieures à 15 °C, une exposition très lumineuse, pour favoriser la floraison, et une humidité élevée, 70 à 80 %.
Au printemps et en été, pendant la période végétative, les arrosages doivent être réguliers et abondants, mais en laissant les racines sécher avant d’arroser à nouveau, espacés en hiver de manière à permettre à la plante de se reposer, on évitera la stagnation à l’aisselle des feuilles surtout la nuit et avec des températures moyennes à basses ; une bonne ventilation constante est fondamentale afin de prévenir la pourriture. Pour les arrosages et les nébulisations on utilisera de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou de l’eau déminéralisée ; les apports d’engrais, distribués de manière appropriée et en alternance, de façon à éviter l’accumulation de sels au niveau des racines, doivent être faits au cours de la période végétative de préférence avec des produits hydrosolubles équilibrés, contenant des oligoéléments, au quart de la dose recommandée sur l’emballage. La plante peut être montée sur troncs, écorces, radeaux de liège ou cultivée en pots, ainsi qu’en suspensions, sur un substrat très drainant et aéré qui peut être constitué de morceaux d’écorce de calibre moyen, avec ajout éventuel de matériaux inertes pour améliorer le drainage. Les éventuels rempotages doivent être effectués, quand cela est strictement nécessaire, au moment de la reprise végétative.
L’espèce est inscrite à l’Annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).
Synonymes : Stauroglottis equestris Schauer (1843); Phalaenopsis rosea Lindl. (1848); Phalaenopsis riteiwanensis Masam. (1934); Stauroglottis riteiwanensis (Masam.) Masam. (1934); Phalaenopsis equestris var. rosea Valmayor & D.Tiu (1983); Phalaenopsis equestris f. alba (H.R.Sweet) Christenson (2001); Phalaenopsis equestris f. aurea Christenson (2001); Phalaenopsis equestris f. cyanochila O.Gruss (2001).
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