Famille : Orchidaceae

Texte © Pietro Puccio

Traduction en français par Serge Forestier

Paphiopedilum godefroyae a des fleurs de 5 à 10 cm, relativement grandes, et est de culture facile © G. Mazza
Le nom de genre est une combinaison des mots grecs “paphia”, attributs d’Aphrodite, et “pédilon” = sandale, en référence à la forme du labelle.
L’espèce a été dédiée à la femme du botaniste et horticulteur français Alexandre Godefroy-Lebeuf (1852-1903), chez lequel elle a fleuri pour la première fois en Europe et qui l’a décrite sous le nom de Cypripedium godefroyae, dans son magazine “L’Orchidophile” en 1883.
Noms communs : Mrs. Godefroy’s Paphiopedilum (anglais).
Paphiopedilum godefroyae (God.-Leb.) Stein (1892) est une espèce terrestre ou lithophyte plutôt variable, cespiteuse, avec de 4 à 6 feuilles persistantes alternes, distiques, coriaces, oblongues-linéaires, mesurant jusqu’à environ 14 cm de long et larges de 3 cm, vert foncé avec des taches vert clair sur la face supérieure, ponctuées de pourpre sur la face inférieure.
Inflorescence terminale dressée mesurant jusqu’à 10 cm de long, légèrement pubescente, portant 1 ou 2 fleurs cireuses arrondies de 5 à 10 cm de diamètre, de couleur allant du vert clair au blanc crème diversement parsemées de pourpre brun ; les fleurs sont de longue durée, 4 à 6 semaines. La reproduction se fait par semis, in vitro, et par division, à la reprise végétative, de chaque section ayant au moins 3 ou 4 touffes.
Espèce très ornementale par ses grandes fleurs, par rapport à la taille de la plante, ainsi que par son feuillage, de culture relativement facile si les rythmes saisonniers sont respectés.
Nécessite en été, pendant la période de croissance, un léger ombrage, voire quelques heures d’ensoleillement direct, des températures moyennes à élevées, des arrosages réguliers et une humidité élevée, de 60 à 80 % ; à la fin de la croissance, en hiver, les arrosages doivent être espacés pour permettre une légère période de repos au sec afin de stimuler la floraison avec des températures plus fraîches ; une bonne et constante ventilation est fondamentale.
Pour les arrosages et les nébulisations on utlisera de l’eau de pluie, de l’eau osmésée ou de l’eau déminéralisée ; les apports d’engrais, distribués de manière appropriée et en alternance, de façon à éviter l’accumulation de sels au niveau des racines, auxquels l’espèce est particulièrement sensible, doivent être faits au cours de la période de végétation de préférence avec des produits équilibrés hydrosolubles, contenant des oligoéléments, au quart de la dose recommandée sur l’emballage, voire moins. Utiliser de préférence des pots de petites dimensions avec de nombreux trous pour favoriser la ventilation et un substrat très aéré, l’espèce étant sensible à la stagnation de l’eau, pouvant provoquer une pourriture létale, qui peut être constitué de morceaux d’écorce de calibre moyen avec ajout de perlite, de mousse et de gravier calcaire ; le rempotage doit être effectué à la fin de la floraison.
L’espèce est inscrite à l’Annexe I de la CITES (espèces menacées d’extinction dont le commerce n’est autorisé que dans des circonstances exceptionnelles).
Synonymes : Cypripedium godefroyae God.-Leb. (1883); Cypripedium godefroyae var. leucochilum Rolfe (1894); Paphiopedilum godefroyae (hort. ex God.-Leb.) Pfitzer (1895); Cordula godefroyae (God.-Leb.) Rolfe (1912); Paphiopedilum leucochilum (Rolfe) Fowlie (1975); Paphiopedilum ang-thong Fowlie (1977); Paphiopedilum godefroyae f. leucochilum (Rolfe) Braem & Chiron (2003); Paphiopedilum godefroyae f. leucochilum (Rolfe) O.Gruss & M.Wolff (2007).
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