Lepiota clypeolaria

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Texte © Pierluigi Angeli

 

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Traduction en français par Jean-Marie Epitalon

 

La Lepiota clypeolaria, toxique, est fréquent dans les feuilles mortes des sous-bois © Giuseppe Mazza

La Lepiota clypeolaria, toxique, est fréquent dans les feuilles mortes des sous-bois © Giuseppe Mazza

Famille : Agaricaceae Chevallier, 1826.

Genre : Lepiota (Persoon) S.F. Gray, 1821.

Section : Lepiota

Sous-section : Fusisporinae M. Bon.

Lepiota clypeolaria (Bulliard : Fries) Kummer, 1871.

L’étymologie du nom derive du latin “clýpeus” qui veut dire bouclier rond, qui ressemble à un bouclier rond. Comme beaucoup de champignons non comestibles ou toxiques, cette espèce a peu de noms communs. En Italie et en Allemagne, on ne lui connait pas de nom commun, alors qu’en Espagne, il est connu sous le nom de “lepiota en escudo”; en France comme “lépiote en bouclier”; en Angleterre comme “shield dapperling”.

Description du Genre, de la Section et de la Sous-section

Au genre Lepiota sont attribués des champignons de moyenne-petite taille, terricoles ou coprophiles, présentant un chapeau squameux-écailleux, fibrilleux, ou rarement glabre. La tige centrale, parfois avec une base bulbeuse, ± mince, parfois avec anneau coulissant, parfois avec des résidus floconneux-cotonneux. Les lamelles essentiellement denses, avec lamellules, blanches ou blanc cassé, parfois teintées de rose. Les spores sont blanches, lisses, ellipsoïdes, fusiformes, ovales, éperonnées. Toutes les espèces appartenant à ce genre ne sont pas comestibles, certaines sont mortelles.

A la section Lepiota appartiennent des espèces qui ont la cuticule formée par des hyphes en “trichoderme” (hyphes polyformes, perpendiculaires ou presque à la surface, mais pas parallèles les uns aux autres), le pied ± velu, souvent avec des écailles colorées, ou avec des fragments de l’anneau fugace, spores fusiformes, non éperonnées (en forme de balle de fusil avec la base presque tronquée). La sous-section Fusisporinae comprend des espèces au chapeau ± coloré, avec un disque central généralement bien délimité, et des écailles ± concentriques à la périphérie.

Description de l’espèce

Chapeau : 3-8 cm de diamètre, d’abord hémisphérique, puis conique-campanulé et enfin étalé, avec un mamelon obtus; marge floconneuse appendicée chez le jeune, puis craquelée, presque striée. Cuticule feutrée chez le jeune, puis fissurée sur la marge par de fines écailles relevées, lisse au centre; la couleur est brun-ocre, brun-rougeâtre, sur fond blanc-crème qui est visible entre les lacérations des écailles .

Basides, Cheilocystides et spores © Pierluigi Angeli

Basides, Cheilocystides et spores © Pierluigi Angeli

Hyménium : lamelles pas très denses, libres du stipe, larges, fines, entrecoupées de nombreuses lamellules de différentes longueurs, arrête floconneuse et à peine dentelée; la couleur est blanche, gris-blanc par temps humide.

Pied : 5-9 × 0,6-1 cm, mince, cylindroïde, élargi vers la base ou claviforme, rigide, fragile, creux, souvent courbe; surface lisse au-dessus de l’anneau, dessous il est décoré par un duvet floconneux-fibrilleux, blanchâtre; la base est recouverte par un duvet blanc qui a tendance à virer au brun, au toucher, la zone annulaire est fugace et peu différenciée; la couleur est blanc cassé, ocre, virant au jaune à maturité.

Chair : mince, tendre, cassante, fibreuse dans le pied, blanchâtre; odeur désagréable, saveur douce.

Habitat : pousse en été et en automne, à la fois dans les forêts de feuillus et de conifères, parmi les feuilles.

Comestibilité : toxique.

Microscopie : spores: ellipsoïdales, fusiformes, naviculaires, avec une dépression sous-apicale, dextrinoïdes, 11-15,4 × 5-6,6 µm. Basides claviformes, tétrasporiques, avec des anses d’anastomose, 34,1-50,6 × 9,9-12,1 µm. Cheilocystides claviformes, globuleuses, ventrues, 19,5-26,4 × 9-17,6 µm.

Remarques : il s’agit d’ une espèce très commune et répandue, facilement identifiable par le duvet caractéristique qui couvre le pied sous l’anneau, et le disque central du chapeau bien défini, lisse et uniforme, entouré de petites écailles concentriques. Très semblable est le Lepiota ventriosospora Reid, mais il a la tige couverte de flocons jaune orangé et des spores plus longues ; le Lepiota ignivolvata Bousset & Josserand ex Josserand, a lui, la tige lisse, il présente sous l’anneau des cercles irréguliers de couleur brun ocre, la base gainée d’hyphes rhizoïdes, il présente également, toujours à la base, une teinte rougeâtre, rouge orangé, sur environ 2 cm de hauteur, visible après la récolte, et surtout le lendemain.

Synonymes : Agaricus clypeolarius Bulliard 1789 (basionimo) ; Agaricus colubrinus Persoon 1801; Agaricus columbinus Bulliard 1789 ; Lepiota colubrine (Persoon) S.F. Gray 1821 ; Lepiota clypeolaria var. minor J.E. Lange 1940 ; Lepiota clypeolaria var. ochraceosulfurescens Loquin 1953 ; Lepiota ochraceosulfurescens Loquist ex Bon 1985.

 

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