Famille : Orchidaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Marc Longhi
L’espèce est originaire du Vénézuéla où elle pousse sur les arbres de la forêt humide jusqu’à 1800 m d’altitude.
L’étymologie du nom générique n’a pas été précisée par l’auteur, mais d’après plusieurs sources il pourrait être la combinaison des substantifs grecs “λεπίς” (lepis) = échelle et “άνθος” (anthos) = fleur, par référence à la forme de la fleur dans de nombreuses espèces. D’autres sources retiennent la forme dérivée “λέπος” (lepos) = écorce et “άνθος” (anthos) = fleur, du fait que les plantes de ce genre croissent sur l’écorce des arbres. Le nom de l’espèce est dédié à son découvreur le Néerlandais Piet Dubbeldam.
Lepanthes dubbeldamii B.T.Larsen (2014) est une espèce épiphyte cespiteuse au rhizome court et rameaux dressés grêles, d’une hauteur de 5 à 8 cm, recouverts d’une gaine qui se termine par une extension en forme d’entonnoir oblique et ovale acuminée aux marges finement ciliées.
Les tiges sont munies à l’extrémité d’une unique feuille ovale à l’extrémité longuement acuminée, de 2,8 à 4,5 cm de long et 1,4 à 3,8 cm de large.
L’inflorescence racémeuse tient sur un pédoncule de 3 à 6 cm de long, dressé au départ puis recourbé et porte de nombreuses fleurs distiques le long du rachis portées par un pédicelle et un ovaire d’environ 4 mm de long, qui s’ouvrent en succession, positionnées en intervalles décroissants vers l’extrémité.
Le sépale dorsal est ovale triangulaire à l’extrémité acuminée, réuni à la base aux sépales latéraux, d’une longueur d’environ 4 mm et de 3 mm de large. Les sépales latéraux sont ovales à l’extrémité acuminée, d’environ 3 mm de long et 2 mm de large, unis à la base sur la moitié environ de leur longueur, semi-transparents de couleur rose.
Les pétales sont transversalement bilobés, d’une longueur d’environ 0,4 mm et de 2,5 mm de large, le lobe supérieur a l’extrémité tronquée et le lobe inférieur oblong à l’extrémité obtuse, de couleur rouge. Le label bilamellé est de couleur rouge aux lames oblongues aux extrémités arrondies, d’environ 1 mm de long et de 1,5 mm de large, densément pubescent sous la colonne et doté d’un court appendice pubescent recourbé.
Elle peut être reproduite par semis in vitro, et par division dans la mesure où chaque section porte au moins 3 à 4 rameaux.
Il s’agit d’une orchidée miniature dont la floraison se prolonge sur une longue période. Elle exige une exposition semi-ombragée, des températures moyennes, et un taux élevé d’humidité ambiante, dans un lieu aéré en permanence.
Les arrosages devront être réguliers de façon à maintenir le substrat dans une humidité constante, mais sans stagnation d’eau qui pourrait provoquer des pourritures. Il convient d’utiliser de l’eau de pluie ou déminéralisée ou produite par osmose inverse. Elle peut être montée sur des morceaux d’écorce ou des bandes de liège ou de fougères arborescentes, couvertes de sphaignes pour maintenir les racines à l’humidité. Elle peut être cultivée en vase ou dans des paniers remplis d’un compost drainant élaboré à base de morceaux d’écorce de petit calibre et de charbon végétal et inerte complété de sphaigne.
L’espèce est inscrite à l’annexe II de la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora – Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) qui précise les espèces pour lesquelles le commerce est réglementé au niveau international.
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