Famille : Orchidaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Serge Forestier
Dendrobium racieanum est une épiphyte décrite en 2003, pratiquement inconnue en culture © Giuseppe Mazza
Le nom de genre est une combinaison des noms grecs “δένδρον” (dendron) = arbre et “βίος” (bios) = vie, en référence aux nombreuses espèces du genre qui vivent sur les arbres ; l’espèce est dédiée à Racie, épouse d’un des plus anciens et des plus célèbres cultivateurs d’orchidées indonésien, Ayub Parnata, fondateur de l’Indonesian Orchid Society.
Dendrobium racieanum Cavestro (2003) est une espèce épiphyte aux pseudobulbes cylindriques, mesurant jusqu’à 60 cm de long et environ 1 cm de diamètre, pourvus de feuilles alternes, distiques, elliptiques-linéaires à l’apex bilobé, mesurant jusqu’à environ 5 cm de longueur et 1,5 cm de largeur, coriaces, de couleur vert sombre brillant.
Inflorescences racémeuses dressées émanant des nœuds supérieurs, longues de 18 à 25 cm, portant de nombreuses fleurs, d’environ 2 cm de longueur et 1,5 à 2 cm de largeur, aux sépales oblongs-lancéolés à l’apex obtus rétrofléchi, longs de 1,5 cm, de couleur jaune veinée de brun, les deux latéraux, fusionnés ensemble à la base de la colonne, forment une sorte d’éperon (mentum) jaune verdâtre.
Pétales presque dressés, linéaires légèrement spatulés, torsadés, longs de 1,5 à 2,2 cm et larges de 0,3 cm, de couleur marron foncé aux marges jaunes, labelle ovale concave à l’apex pointu, long d’environ 2 cm et large de 0,6 cm, jaune verdâtre avec des marbrures brun clair, parcouru à la base par trois crêtes. La reproduction se fait par semis, in vitro et par division, à effectuer à la reprise végétative, de chaque section pourvue d’au moins 3 ou 4 pseudobulbes.
Espèce décrite récemment, et encore presque inconnue en culture, aux minuscules fleurs de longue durée, environ un mois, nécessitant une luminosité élevée, voire quelques heures d’ensoleillement direct en début de journée, des températures élevées, avec des valeurs minimales qui ne doivent pas descendre au-dessous de 18-20 °C, une humidité élevée, 80 à 90 %, et un mouvement constant de l’air.
Originaire de Nouvelle-Guinée, elle croît dans les forêts humides à basse altitude. Pseudobulbes cylindriques aux feuilles alternes pouvant atteindre les 60 cm. Inflorescences de 18-25 cm, et fleurs de 1,5-2 cm © Giuseppe Mazza
Arrosages et nébulisations doivent être effectués avec de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou déminéralisée et les apports d’engrais, pendant la période végétative, avec des produits de préférence équilibrés hydrosolubles, contenant des oligoéléments, à la moitié de la dose recommandée sur l’emballage, voire moins.
Elle peut être montée sur écorce, troncs, radeaux de liège ou de racines de fougères arborescentes ou bien cultivée en pots ou dans des paniers sur un substrat particulièrement drainant et aéré, pour permettre aux racines de sécher rapidement après chaque arrosage, qui peut être constitué de fragments d’écorce et de charbon de bois de calibre moyen, avec ajout éventuel de matériaux inertes, tels que des morceaux de fibre de coco ou de polystyrène expansé, afin d’améliorer le drainage. Transplantation et rempotage doivent être effectués, si nécessaire, à la reprise végétative, signalée par l’apparition de nouvelles racines.
L’espèce est inscrite à l’annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).
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