Famille : Orchidaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Serge Forestier
L’espèce est originaire de Nouvelle-Guinée où elle pousse épiphyte sur les arbres bas des forêts humides le long des rives des lacs et des cours d’eau, en particulier le fleuve Sepik, sous un climat caractérisé par une humidité élevée et constante, à basse altitude.
Le nom de genre est la combinaison des mots grecs “δένδρον” (dendron) = arbre et “βίος” (bios) = vie, en référence aux nombreuses espèces du genre qui vivent sur les arbres ; le nom d’espèce est la combinaison de l’adjectif grec “λάσιος” (lasios) = hispide, poilu et du mot “ανθηρά” (anthera) = anthère.
Noms communs : sepik blue orchid (anglais).
Dendrobium lasianthera J.J.Sm. (1932) est une espèce épiphyte, plutôt variable par la couleur de ses fleurs, à pseudobulbes dressés cylindriques, mesurant jusqu’à 3 m de longueur dans la nature, pourvus sur toute leur longueur de feuilles alternes, distiques, elliptiques, longues de 3 à 14 cm, coriaces, de couleur vert intense.
Inflorescences racémeuses dressées ou recourbées, de 30 à 40 cm de longueur, apparaissant sur les nœuds supérieurs des pseudobulbes matures, portant de nombreuses fleurs disposées en spirale sur le rachis, d’environ 7 à 9 cm de long et 6 cm de large.
Sépales linéaires, ondulés et recourbés vers l’arrière, d’environ 4 cm de longueur, de couleur blanche à la base, brun jaunâtre à marron à l’apex ; les sépales latéraux, fusionnés ensemble à la base de la colonne, forment une sorte d’éperon (mentum) conique long d’environ 2 cm. Pétales linéaires, dressés, tordus, longs d’environ 4 cm, de couleur brun rougeâtre aux bords jaunes, labelle trilobé à l’apex, long d’environ 4 cm et large de 2,5 cm, de couleur brun jaunâtre avec des taches de couleur magenta à la base et parcouru par trois lamelles parallèles, lobe central obovale à l’apex pointu de 1 cm de longueur. La reproduction se fait par semis, in vitro, et par division, à effectuer à la reprise végétative, de chaque section pourvue d’au moins 3 ou 4 pseudobulbes.
Espèce aux fleurs particulièrement attractives et de longue durée, plus de deux mois, rare en culture, notamment en raison des dimensions qu’elle peut atteindre et pour ses exigences en matière de chaleur et d’humidité, plus adaptée à une culture en extérieur, lorsque le climat le permet, qu’à une culture en serres d’amateur. Elle nécessite une luminosité élevée, voire quelques heures de soleil direct en début de journée, des températures élevées à longueur d’année, avec des valeurs minimales ne descendant pas en dessous de 20 à 22 °C, et une humidité élevée, 80 à 90 %, avec une ventilation constante. Les arrosages devront être réguliers et abondants pendant la croissance des pseudobulbes, puis espacés jusqu’à la reprise végétative. Pour les arrosages et les nébulisations on utilisera de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou déminéralisée ; les apports d’engrais, distribués opportunément de façon à éviter l’accumulation de sels, seront effectués pendant la période végétative de préférence avec des produits équilibrés hydrosolubles, contenant des oligoéléments, au quart de la dose conseillée sur l’emballage. A cultiver de préférence en pots ou en paniers sur un substrat particulièrement drainant et aéré, pour permettre aux racines de sécher rapidement après les arrosages, qui peut être constitué de fragments d’écorce et de charbon de bois de calibre moyen avec ajout éventuel de matériaux inertes pour améliorer le drainage. Transplantation et rempotage ne seront effectués que si cela est strictement nécessaire à la reprise végétative, signalée par l’apparition de nouvelles racines.
L’espèce est inscrite à l’annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).
Synonymes : Dendrobium ostrinoglossum Rupp (1953); Durabaculum lasiantherum (J.J.Sm.) M.A.Clem. & D.L.Jones (2002).
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