Dendrobium discolor

Famille : Orchidaceae

Texte © Pietro Puccio

 

Traduction en français par Serge Forestier

 

L’espèce est originaire d’Australie (Queensland), de Java, des Moluques, de Nouvelle-Guinée et du Sulawesi où elle pousse aussi bien sur les arbres que sur les rochers exposés, notamment le long des côtes à proximité de la mer.

Le nom de genre est la combinaison des noms grecs “δένδρον” (dendron) = arbre et “βίος” (bios) = vie, en référence aux nombreuses espèces du genre qui vivent sur les arbres ; le nom d’espèce est l’adjectif latin “discolor” = multicolore, en référence évidente.

Noms communs : brown antler orchid, canary orchid, corkscrew orchid, golden antler orchid, golden orchid, mangrove orchid (anglais).

Dendrobium discolor Lindl. (1841) est une espèce épiphyte et lithophyte très variable, par les dimensions et la couleur des fleurs, qui forme de larges touffes aux pseudobulbes cylindriques, dressés, légèrement amincis à l’apex et à la base, de 0,3 à 2 m ou plus de longueur dans la nature et 1,5 à 4 cm de diamètre, pourvus sur les 2/3 de leur longueur de feuilles de forme oblongue à elliptique à l’apex obtus, longues de 5 à 15 cm et larges de 2 à 5 cm, alternes, distiques, coriaces.

Inflorescences racémeuses apparaissant sur les nœuds supérieurs, longues de 20 à 70 cm, dressées ou arquées, portant de nombreuses fleurs de 4 à 7 cm de diamètre aux sépales et aux pétales oblongs-linéaires tordus et à la marge ondulée, de couleur variable, jaune verdâtre, jaune d’or, brun jaunâtre ou bronze. Sépales et pétales de 2,5 à 3,5 cm de longueur et d’environ 0,7 cm de largeur, les sépales latéraux, fusionnés ensemble à la base de la colonne, forment une sorte d’éperon (mentum) long d’environ 1 cm ; labelle trilobé, long de 1,5 à 2,5 cm et large de 1 à 1,5 cm, parcouru jusqu’à la partie médiane par 5 lamelles ondulées blanchâtres, avec des lobes latéraux arrondis et un lobe médian triangulaire et recourbé. La reproduction se fait par semis, in vitro, et par division à effectuer à la reprise végétative, de chaque section pourvue d’au moins 3 ou 4 pseudobulbes.

Espèce à la floraison abondante qui peut atteindre de grandes dimensions, aux fleurs particulièrement attrayantes et de longue durée, 6 à 8 semaines. Elle exige une luminosité élevée pour fleurir, voire le plein soleil, des températures moyennes à élevées en été, en moyenne plus fraîches en hiver, avec des valeurs minimales nocturnes non inférieures à 15 °C, une humidité élevée, 70 à 80 %, et une ventilation constante.

Les arrosages devront être réguliers et abondants pendant toute la période végétative, espacés lorsque les pseudo- bulbes ont terminé leur croissance, avec d’éventuelles nébulisations pour leur éviter de flétrir. Pour les arrosages et les nébulisations, on utilisera de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou déminé- ralisée ; les apports d’engrais, opportu- nément distribués de façon à éviter l’accumulation de sels, seront faits pen- dant la période végétative, de préférence avec des produits hydrosolubles, contenant des oligoéléments, au quart de la dose conseillée sur l’emballage. A cultiver de préférence en pots sur un substrat particulièrement drainant et aéré, pour permettre aux racines de sécher rapidement après chaque arrosage, qui peut être constitué de fragments d’écorce et de charbon de bois de calibre moyen avec ajout éventuel de matériaux inertes pour améliorer le drainage.

Transplantations et rempotages ne seront effectués que lorsque cela est strictement nécessaire à la reprise végétative, signalée par l’apparition de nouvelles racines. L’espèce est inscrite à l’annexe II de la CITES (espèce dont le commerce est réglementé au niveau international).

Synonymes : Dendrobium undulatum R.Br. (1810); Callista undulata Kuntze (1891); Dendrobium arachnanthe Kraenzl. (1910); Dendrobium elobatum Rupp (1953); Dendrobium undulans Bakh.f. (1963); Durabaculum albertisiana (F.Muell.) M.A.Clem. & D.L.Jones (2002); Durabaculum undulatum M.A.Clem. & D.L.Jones (2002).

 

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