Famille : Orchidaceae

Texte © Pietro Puccio

Traduction en français par Serge Forestier

Cymbidium finlaysonianum est une épiphyte ou lithophyte, haute jusqu’à 90 cm © Giuseppe Mazza
Le nom de genre dérive grec “κυμβίδιον”, de “κύμβη” (cymbe) = vase, coupe en forme de petite barque, en référence à la forme du labelle ; l’espèce est dédiée au chirurgien et naturaliste écossais George Finlayson (1790-1823).
Noms communs : kare karawn pakpet (thaï) ; kiếm tiên vũ, kiếm hoàng lan (vietnamien).
Cymbidium finlaysonianum Lindl. (1833) est une espèce herbacée épiphyte ou lithophyte, mesurant jusqu’à environ 90 cm de hauteur, formant une dense et large touffe aux pseudobulbes rapprochés de forme conique à ovoïde recouverts par la base foliaire, mesurant jusqu’à 6 cm de long et 3 cm de large, avec 5 à 7 feuilles lancéolées à l’apex bilobé, de 0,3 à 1 m de longueur et 2 à 4 cm de largeur, coriaces, épaisses, rigides, de couleur vert clair.
Inflorescences racémeuses pendantes depuis la base des pseudobulbes, longues de 0,3 à 1,3 m, portant de nombreuses fleurs, de 5 à 6 cm de diamètre, assez espacées entre elles. Sépales et pétales oblongs-linéaires, longs d’environ 3 cm et larges de 0,8 cm, de couleur allant du jaune verdâtre au bronze avec des nuances brun-rougeâtre, en particulier à la base, labelle trilobé, long de 2 cm et large de 1,4 cm, aux lobes latéraux pointus striés de rouge et au lobe médian oblong, incurvé à l’apex, blanc, avec une bande rouge pourpre à l’apex et à la base jaune avec deux lamelles rouges se prolongeant jusqu’au centre du labelle. Les fleurs, d’où émane un léger parfum agréable, durent environ deux semaines et sont généralement pollinisées par les abeilles.
La reproduction se fait par semis, in vitro, par micropropagation, mais habituellement et facilement par division, à partir de chaque section pourvue d’au moins 3 ou 4 pseudobulbes.
Espèce de valeur ornementale remarquable par ses longues inflorescences pendantes, très répandue aussi bien dans la nature que dans les parcs et les jardins du sud-est asiatique et qui est à l’origine de nombreux hybrides, cultivable en plein air dans les régions tropicales et subtropicales humides, placée, par exemple, dans le creux d’un arbre avec les racines plongeant dans les débris végétaux qui s’y accumulent. Elle nécessite des températures moyennes à élevées, 22 à 36 °C, et une humidité atmosphérique élevée, 75 à 90 %, avec une bonne et constante ventilation ; dans ces conditions, en plus du printemps et de l’été, elle peut refleurir dans d’autres périodes de l’année.
Ailleurs, elle peut être cultivée en pots ou en paniers suspendus, compte tenu de la disposition particulière des inflorescences, pourvus d’un excellent drainage, en utilisant un substrat riche en humus ou en fragments d’écorce de petit calibre avec ajout d’agriperlite et de fragments de charbon de bois, à placer dans un environnement particulièrement lumineux.

Détail de la fleur, des fruits en croissance et d’un fruit ouvert, mûr, plein de graines © Giuseppe Mazza
L’espèce est inscrite à l’annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).
Synonymes : Cymbidium wallichii Lindl. (1833) ; Cymbidium pendulum var. brevilabre Lindl. (1842) ; Cymbidium tricolor Miq. (1864).
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