Coccothrinax jamaicensis

Famille : Arecaceae


Texte © Pietro Puccio

 

serge.gif
Traduction en français par Serge Forestier

 

Originaire de la Jamaïque, Coccothrinax jamaicensis supporte bien les sols salins. Atteint 8 m de hauteur. Inflorescences parfumées. Les fruits sont une ressource alimentaire importante pour l’avifaune © Mazza

Originaire de la Jamaïque, Coccothrinax jamaicensis supporte bien les sols salins. Atteint 8 m de hauteur. Inflorescences parfumées. Les fruits sont une ressource alimentaire importante pour l’avifaune © Mazza

L’espèce est originaire de la Jamaïque où elle vit principalement le long de la côte dans des zones semi arides sur des sols rocheux calcaires ou sablonneux, du niveau de la mer jusqu’à 500 m d’altitude.

Le nom générique dérive de la combinaison du terme grec “κόκκος” (coccos) = baie et du nom de genre Thrinaxauquel cette plante ressemble ; le nom spécifique latin indique le lieu d’origine, la Jamaïque.

Noms communs : Jamaica silverpalm, Jamaican silver thatch (anglais).

Coccothrinax jamaicensis Read. (1966) est une espèce monoïque inerme à stipe unique, de 6 à 8 m de hauteur et 8-20 cm de diamètre, recouvert, sauf dans les parties les plus anciennes, par les bases foliaires fibreuses disposées en deux couches, avec des fibres de 0,5 mm d’épaisseur. Les feuilles, sur un pétiole long de 50-60 cm et large de 1,5-2 cm, sont palmées, orbiculaires, de 80-140 cm de diamètre, de couleur vert foncé brillant au-dessus, gris argenté en-dessous et densément recouvertes de minuscules écailles. Le limbe de la feuille est profondément incisé en 35-38 segments linéaires-triangulaires à apex acuminé légèrement bifide, flexibles, longs au centre de 30-65 cm et réunis à la base sur une longueur de 15-35 cm. Inflorescences entre les feuilles (interfoliaires), longues de 70-90 cm, initialement dressées, puis recourbées en fruits, ramifiées à 4-7 ramifications primaires espacées et de longueur décroissante vers l’apex, l’inférieur longue de 8-16 cm, à 14-40 épillets de 8-16 cm de longueur. Fleurs hermaphrodites, sur un pédicelle long de 0,3-0,6 cm, de couleur blanchâtre, parfumées, à 7-15 étamines.

Les fruits globuleux, de 0,7-1 cm de diamètre, de couleur pourpre noirâtre à maturité, ne contiennent qu’une seule graine cérébriforme de 0,5-0,7 cm de diamètre.

La reproduction se fait par semis dans un substrat drainant maintenu humide à une température de 26-28 °C, avec des temps de germination de 2-4 mois ; la croissance initiale est assez lente.

Espèce très variable, étroitement liée à Coccothrinax argentata (Jacq.) L.H.Bailey (1939), dont le rang d’espèce dans le passé a été mis en doute par certains botanistes, et cultivable dans les zones au climat tropical, subtropical et, marginalement, tempéré-chaud, où elle peut résister à l’âge adulte à un abaissement occasionnel de la température autour de 0 °C pendant une période très courte. Elle nécessite une exposition en plein soleil, et n’est pas particulièrement exigeante en ce qui concerne le sol, même pauvre, pourvu qu’il soit parfaitement drainant, avec une préférence pour ceux rocheux calcaires et sablonneux ; bien enracinée elle peut résister à des périodes de sécheresse, même si elle tire profit d’arrosages réguliers dans les zones caractérisées par des étés longs, chauds et secs. Elle supporte en outre les aérosols salins, et peut donc être utilisé à proximité de la mer.

Les feuilles sont utilisées pour confectionner des nattes, des sacs, des couvre-chefs et d’autres objets artisanaux artistiques et d’usage courant. Les fruits sont une ressource alimentaire majeure pour l’avifaune.

 

→ Pour des notions générales sur les ARECACEAE cliquer ici.

→ Pour apprécier la biodiversité au sein de la famille des ARECACEAE et trouver d’autres espèces, cliquez ici.