Famille : Orchidaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Serge Forestier
L’espèce est originaire de Bornéo (Brunei et Sarawak) où elle pousse sur les arbres des forêts humides à basse altitude.
Le nom de genre est la combinaison des substantifs grecs “βολβός” (bolbos) = bulbe et “φύλλον” (phyllon) = feuille, en référence aux feuilles qui poussent à l’apex des pseudobulbes ; le nom spécifique est l’adjectif latin “taeter” ou “teter” = repoussant, dégoutant, infecte, en référence à l’odeur nauséabonde émise par les fleurs.
Bulbophyllum taeter J.J.Verm. (1996) est une espèce épiphyte à pseudobulbes ovoïdes comprimés latéralement, de 4 à 7 cm de longueur et de 2 à 3 cm de largeur, séparés sur un rhizome rampant radicant aux nœuds et pourvus d’une unique feuille obovale à apex pointu, de 30 à 38 cm de longueur et environ 7 cm de largeur, de couleur vert intense et brillante sur la face supérieure. Hampe florale de 30 à 40 cm de longueur terminée par une inflorescence pendante, longue d’environ 10 cm, portant de 16 à 20 fleurs rapprochées de couleur pourpre clair avec des marbrures plus foncées, sous-tendant des bractées ovales à apex pointu de couleur verdâtre, aux sépales couverts de denses poils torsadés de couleur pourpre au-dessous, blancs à l’apex ; les fleurs émettent une intense odeur nauséabonde. Sépale dorsal ovale à apex pointu, concave, de 2 cm de longueur et 0,6 cm de largeur, sépales latéraux soudés, de dimensions semblables au sépale dorsal, pétales elliptiques, longs d’environ 1 cm et large de 0,2 cm, et labelle ovale à apex obtus, d’environ 0,8 cm de longueur et 0,6 cm de largeur.
La reproduction se fait par semis, in vitro, et par division, à partir de chaque section pourvue d’au moins 3 ou 4 pseudobulbes, à la reprise végétative.Espèce rare en culture aux inflorescences caractéristiques, mais à l’odeur particulièrement désagréable, nécessitant une exposition partiellement ombragée, des températures moyennes hautes, comprises entre 24 et 34 °C, une humidité élevée, entre 75 et 85 %, et un air en constant mouvement. Elle est généralement montée sur troncs, écorce, radeaux de liège ou de fougères arborescentes avec de la sphaigne à la base afin de maintenir l’humidité, avec des arrosages et des nébulisations régulières en utilisant de l’eau de pluie, de l’eau déminéralisée ou osmosée. Fertilisation mensuelle au moyen d’un produit équilibré hydrosoluble, contenant des oligoéléments, au quart de la dose mentionnée dans les instructions. Les transplantations, lorsque cela est nécessaire, seront effectuées à la reprise végétative signalée par l’émission de nouvelles racines.
L’espèce est inscrite à l’annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).
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