Famille : Orchidaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Béatrice Udé
Bulbophyllum purpurascens est une épiphyte miniature du Sud Est asiatique. Pseudobulbes ovoïdes distants de 3-4 cm sur un rhizome traçant, portant une seule feuille oblongue-elliptique à l’apex obtus tirant sur le pourpre sur la face inférieure © Giuseppe Mazza
Cette espèce est originaire de Bornéo, de Java, de Malaisie, de Sumatra et de Thaïlande où elle vie de manière épiphyte dans les forêts humides, principalement le long des rives des cours d’eau jusqu’environ 1 500 m d’altitude.
Le nom de genre est issu de la contraction des substantifs grecs “βολβός” (bolbos) = bulbe et “φύλλον” (phyllon) = feuille, en référence aux feuilles poussant à l’extrémité des pseudobulbes. Le nom d’espèce est l’adjectif latin “purpurascens” = tirant sur le pourpre, en référence à la couleur de la face inférieur des feuilles.
Bulbophyllum purpurascens Teijsm. & Binn. (1862) est une espèce épiphyte avec des pseudobulbes ovoïdes distant de 3 à 4 cm sur un rhizome traçant, de 1 à 2 cm de longueur et 0,7-1 cm de largeur, pourvu à l’apex d’une seule feuille oblongue-elliptique avec un apex obtus, de 3 à 7 cm de longueur et 1 à 3,5 cm de largeur, rigide, charnue, de couleur vert foncé avec des marges pourpres violacées sur la face supérieure et totalement pourpre violacée sur la face inférieure.
L’inflorescence qui part de la base du pseudobulbe mesure 6 à 18 cm et porte 8 à 18 fleurs pendantes, regroupées, allant du blanc au jaune pâle. Le sépale dorsal ovale avec un apex pointu mesure environ 0,5 cm. Les sépales latéraux, la partie la plus visible de la fleur, sont oblongs-linéaires, longs de 1,2 à 1,8 cm. Les pétales ovalo-lancéolé à l’apex pointu sont long d’environ 0,4 cm. Le labelle est lancéolé, recourbé, charnu, long d’environ 0,3 cm. Les fleurs sont de courtes durées, 3 à 5 jours.
L’inflorescence, vraiment insolite, porte 8 à 18 fleurs pendantes regroupées © Giuseppe Mazza
Cette espèce se reproduit par graines, in vitro, et au niveau amateur par division, avec chaque section comprenant au moins 3 à 4 pseudobulbes.
Cette orchidée miniature demande une position semi-ombragée, des températures moyennes à hautes, 18 à 30 °C, une humidité élevée, 70 à 85%, accompagnée d’une ventilation constante pour minimiser le risque d’attaque fongique.
Elle nécessite des arrosages et brumisations réguliers de façon à maintenir le substrat constamment humide, mais sans eau stagnante, en utilisant de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou déminéralisée.
L’apport d’engrais s’effectue durant la période de croissance avec des produits balancés hydrosolubles, avec des micro-éléments, au quart de la dose préconisée sur l’emballage, et doit être opportunément alterné avec les arrosages afin d’éviter l’accumulation de sels aux niveaux des racines.
Elle est habituellement installée sur des branches, de l’écorce, des radeaux de liège ou de fougère arborescente de façon à permettre aux rhizomes de s’allonger librement. Les racines sont souples et délicates et ainsi ne doivent être perturbées seulement quand cela est strictement nécessaire.
L’espèce est inscrite à l’appendice II de la CITES (espèce dont le commerce est réglementé au niveau international).
Synonymes: Cirrhopetalum lendyanum Rchb. f. (1887); Phyllorchis purpurascens (Teijsm. & Binn.) Kuntze (1891); Phyllorkis purpurascens (Teijsm. & Binn.) Kuntze (1891); Cirrhopetalum peyerianum Kraenzl. (1893); Cirrhopetalum compactum Rolfe (1895); Cirrhopetalum citrinum Ridl. (1896); Bulbophyllum curtisii Ridl. (1898); Bulbophyllum perakense Ridl. (1898); Cirrhopetalum pallidum Schltr. (1906); Bulbophyllum citrinum (Ridl.) Ridl. (1907); Bulbophyllum tenasserimense J.J.Sm. (1912); Bulbophyllum rhizophoreti Ridl. (1924); Bulbophyllum peyerianum (Kraenzl.) Seidenf. (1974).
→ Pour des notions générales sur les ORCHIDACEAE cliquer ici.