Famille : Psittacidae.
Texte © D. Sc. Giuliano Russini – Biologiste Zoologiste
Traduction en français par le Prof. Renata Rasia
L’ Ara ararauna Linnaeus, 1758, est un oiseau qui fait partie de l’ordre des Psittaciformes, famille des Psittacidae, genre Ara. Les membres de ce genre sont de la classe des oiseaux (Aves) ceux qui présentent les livrées les plus belles du planète. Sans doute seulement les membres de la famille des oiseaux du paradis (Paradisaeidae), peuvent rivaliser en beauté avec eux.
L’ Ara ararauna dit tout simplement ara jeune-bleu pour les couleurs de son plumage, est appelé aussi Blue-and-yellow Macaw ou Blue and-gold Macaw en anglais, Guacamayo azulamarillo en espagnol, ara bleu en français et ararauna en allemande.
Du point de vue scientifique on utilise aussi un synonyme : Psittacus araraunus de Bechstein, 1811. Il existe une espèce semblable à l’ Ara ararauna qui pourtant ne présente pas d’analogies morphologiques suffisantes pour la définir une sous-race ou sous-espèce. C’est l’ Ara glaucogularis (ara à la gorge bleue) qui vit dans le même biotope, à savoir dans la foret pluviale, tropicale et dans les prairies. L’Ara glaucogularis présente des couleurs semblables à l’Ara ararauna (comme forme et distribution) mais il diffère pour avoir un menton complètement bleu.
Zoogéographie
L’ Ara ararauna a une distribution assez vaste dans la nature. On le retrouve dans la partie orientale de l’état de Panama, dans les régions de l’est de la Colombie, dans tout le territoire de la Guyane française, au sud-ouest du Brésil, à l’est de l’Equador, à l’est du Pérou, au nord-est de la Bolivie et dans une vaste partie de l’Argentine. En tout cas come toutes les autres espèces du genre Ara actuellement il est présent soit au-dessus soit au-dessous du tropique du cancer puisque beaucoup d’exemplaires sont tenus dans des jardins zoologiques, zoosafary, parcs aquatiques et zoopark. On estime que 1.005 exemplaires habitent en 250 structures et qu’ on a eu 16 naissances il y a 6 mois, chose compréhensible étant donné le bon taux de reproduction en captivité.
Habitat-écologie
Leur habitat naturel est représenté par les forêts pluviales, tropicales où ils vivent sur les branches des arbres, étant doués d’un pied zygodactyle qui leur permet de vivre dans ce milieu. En effet ils ont le premier et le quatrième doigt tournés en arrière, le deuxième et le troisième en avant. Rarement ils peuvent descendre par terre pour se nourrir de graines tombés car comme ils sont digitigrades leur démarche est gauche.
On les trouve souvent sur les palmiers et sur les arbres des forets caduques; en outre ils vivent dans des basses plaines (pampas argentine) restant le plus souvent au-dessous de 500 mètres d’altitude. Ils sont frugivores, granivores, phytophages ils mangent des fruits à péricarpe mou ou dur , des graines, des graminacées, des bourgeons qui en déterminent l’écologie alimentaire. Les Ara ararauna vivent habituellement en groupes sur les bords des rivières. En captivité il leur faut de grandes volières ainsi que des perchoirs solides qui mesurent jusqu’à 2 mètres de haut, 2 mètres de large et 4 mètres de long.
Morpho-physiologie
Ils présent une queue très longue, mais l’ensemble tête-queue ne dépasse pas 90 cm. Comme pour toutes les espèces du genre Ara le plumage défini à “trame de Dyck” leur donne des couleurs particulières et des géométries. Une couleur bleu-brillant sur le dos, les ailes (les couvertures alaires) et la tête jusqu’en arrière. Le reste est de couleur vert-brillant. Le thorax et le ventre sont jaunes. Le dessus de la queue est bleu-brillant, le dessous est jaune. Le bec qui dépend de son écologie alimentaire est solide, recourbé et noir. Il présent une langue trapue et épaisse (mangée par les indigènes en Amazone). Dans la partie entre la base du bec et les yeux il y a une zébrure blanc-noir. Les sexes sont identiques : l’iris est jaune. Les immatures ont des iris bruns. Les Ara ararauna pèsent jusqu’un kilo et ils peuvent vivre jusqu’à 70 ans.
Éthologie-Biologie de la reproduction
Comme la saison des pluies dans les forets pluviales n’est pas bien définie car il pleut pendant toute l’année, par rapport aux autres Psittaciformes qui habitent des régions où cette saison a un début et une fin (comme en Afrique) ces oiseaux n’ont pas une saison de nidification bien déterminée. Le male s’occupe du nid , dans la cavité de quelques arbres très élevé. La ponte comprend 2 œufs. Les petits restent avec leur mère tandis que le père pense à la nourriture pendant un mois environ. Généralement ils ne s’éloignent pas trop de leurs parents même quand ils sont autonomes.
Il y a 20 ans la densité de population était encore constante; récemment la pollution due aux produits désherbants aux anticryp- togames et aux pesticides dans l’agriculture ainsi que un fort déboisement ont baissé la population. C’est pourquoi, la IUCN les a insérés dans la red list delle Theatened Endangered Species et la CITES en interdit le commerce.
En même temps les programmes de biologie de la conservation, dans le contexte des jardins zoologiques, zoopark, parcs aquatiques, zoo safaris et parcs naturels ont donné une aide importante pour la sauvegarde de ces oiseaux. qui se reproduisent facilement en captivité.
Ils ont totalement disparu de certaines régions comme le Salvador, Honduras et Nicaragua. Le parc national de Corcovado au sud-ouest de Costa-Rica est sans aucune doute la réserve naturelle, la plus importante pour la protection de cette espèce.
Synonymes
Psittacus araraunus Bechstein, 1811
Espèce similaire
Ara glaucogularis Dabbene 1921
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