Famille : Acanthaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Fabienne Dauphin
L’espèce est originaire du Brésil (Minas Gerais, Pernambouc, Rio de Janeiro et Sao Paulo), où elle pousse dans les sous-bois des forêts humides.
Le nom générique est la combinaison de l’adjectif grec “αφελής” (afelés) = simple, et du substantif “ἀνήρ, ἀνδρός” (aner, andrόs) = mâle, homme, en référence aux anthères composées d’un seul lobe ; le nom spécifique est l’adjectif latin “squarrosus, a, um” = rude au toucher, sans référence précise.
Noms communs : saffron spike, zebra plant (anglais) ; plante zèbre (français); afelandra-zebra, espiga-dourada, planta-zebra (portugais-brésilien); afelandra, planta-cebra (espagnol).
Aphelandra squarrosa Nees (1847) est un arbrisseau dressé, compact et sempervirent. Dans la nature, il peut dépasser les 2 m mais les plantes en pot pour les espaces intérieurs dépassent rarement les 50 cm. Il a des tiges charnues et des feuilles vert foncé nervurées de blanc crème, coriaces et brillantes sur le dessus, simples, opposées, oblongues-elliptiques, à marge entière et apex pointu, longues de 20 à 30 cm et larges de 8 à 10 cm.
L’inflorescence est un épi terminal dressé, de 6 à 15 cm de long, avec parfois deux épis latéraux plus courts. Elle est composée de bractées obovées-cunéiformes étroitement imbriquées, à apex pointu, papyracées, de couleur jaune, qui durent 1 à 2 mois. Les bractées sous-tendent des fleurs jaunes à corolle tubulaires bilabiées, longues de 3,5 à 5 cm, aux lèvres bilobées en haut et trilobées en bas. Elles durent quelques jours.
Les fruits sont des capsules oblongues déhiscentes de 0,6 à 0,8 cm de long, contenant 4 graines. Elle se reproduit au printemps par semis, micropropagation et bouturage apical. Les boutures de 10 à 15 cm de long sont placées dans un terreau aéré et drainant, à exposition ombragée, à une température de 22 à 24°C et sous humidité élevée, obtenue en couvrant le pot avec un sac plastique jusqu’à l’apparition de bourgeons, signe d’un enracinement réussi.
Avec ses variétés horticoles, c’est une des espèces les plus appréciées en décoration intérieure pour son feuillage ornemental et ses inflorescences vives, mais elle n’est pas vraiment facile à cultiver. Elle a besoin d’une exposition très lumineuse pour stimuler sa floraison, mais sans soleil direct, à l’abri des courants d’air et des sources de chaleur, ainsi que d’une terre bien drainée, acide ou neutre, maintenue à humidité constante mais sans eau stagnante ; un terreau trop sec ou trop humide entraîne la perte des feuilles.
Il lui faut une température supérieure à 18°C. Après la floraison seulement, laisser la plante se reposer quelque temps à une température légèrement inférieure mais pas en dessous de 14°C. Les arrosages doivent toujours se faire avec de l’eau non-calcaire et à température ambiante, sans jamais laisser le substrat se dessécher. De plus, elle a besoin d’une humidité ambiante supérieure à 60 %, difficile à obtenir en appartement. Des nébulisations fréquentes avec de l’eau non-calcaire, à température ambiante, permettront d’augmenter l’humidité, ce qui évitera aussi des taches inesthétiques sur les feuilles. On peut également poser le pot dans une grande soucoupe remplie de billes d’argile ou de gravillons en ajoutant de l’eau, sans qu’il y ait contact avec les racines. Après la floraison, une taille peut favoriser la croissance de nouvelles branches.
Synonymes : Aphelandra leopoldii Van Houtte (1853); Aphelandra oostachya Wawra (1862); Aphelandra chrysops W.Bull (1887); Aphelandra coccinea Rizzini (1948).
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