Annona purpurea

Famille : Annonaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Serge Forestier

 

Le fruit d’Annona purpurea est un syncarpe, né de la fusion de plusieurs fruits agrégés ensemble © Giuseppe Mazza

Le fruit d’Annona purpurea est un syncarpe, né de la fusion de plusieurs fruits agrégés ensemble © Giuseppe Mazza

L’espèce est originaire du Belize, du Costa Rica, d’El Salvador, du Guatemala, du Honduras, du Mexique (Oaxaca, Vera Cruz et Yucatan), du Nicaragua, du Panama et du Venezuela où elle croît principalement dans les zones côtières à basse et moyenne altitude.

Le nom de genre dérive selon certains du latin “annona” = récolte, vivres, en référence à l’utilisation alimentaire des fruits, selon d’autres du nom local (dans la langue taino) ; le nom spécifique latin “purpurea” = de couleur pourpre, fait référence à la couleur des fleurs.

Noms communs : soncoya, negro head (anglais) ; atier, corossol coeur de boeuf, pomme-canelle rouge, téte de négre (français) ; anona rosada, cabeza de negro, cabezona, catiguire, chincua, chincuya, gallina gorda, guanábana torete, llama, manire, manirote, matacuy, soncoya, soncoyo, toreta, tucuria, turagua (espagnol) ; cabeça-de-negro-vermelha (portugais).

Annona purpurea Moc. & Sessé ex Dunal (1817) est un arbuste ou un arbre à feuillage caduque mesurant jusqu’à 10 m de hauteur au tronc atteignant 45 cm de diamètre, à l’écorce brun clair grisâtre, fissurée, et à la cime étendue ; les branches jeunes sont recouvertes d’un épais tomentum de couleur ferrugineuse. Il présente des feuilles, sur un court pétiole, alternes, simples, elliptiques ou ovales aux bords ondulés et à l’apex pointu, longues de 20 à 30 cm et larges de 10 à 14 cm, avec une nervure proéminente sur la face inférieure.

Fleurs solitaires, parfumées à 6 pétales rose pourpre © Giuseppe Mazza

Fleurs solitaires, parfumées à 6 pétales rose pourpre © Giuseppe Mazza

Les fleurs, qui apparaissent sur les branches simultanément aux feuilles, sont solitaires, parfumées, avec une corolle formée de six pétales rose pourpre, dont trois internes de 2,5 cm de longueur et trois externes de 5 cm de longueur très charnus.

Les fruits sont des syncarpes (ensemble de plusieurs fruits simples agrégés pour former un fruit apparemment unique) globuleux, de 15 à 20 cm de diamètre, recouvert d’un tomentum brun rougeâtre et aux protubérances pyramidales à l’extrémité recourbée ; dans la pulpe fibreuse de couleur jaune ou orangée très parfumée sont dispersées de nombreuses graines elliptiques, comprimées, d’environ 3 cm de longueur, de couleur marron à noire.

La reproduction se fait presque exclusivement à partir des graines, qui ont une aptitude germinative de quelques mois, dans un terreau riche en substances organiques additionné de sable ou de perlite, maintenu humide, à une température de 22-24 °C ; la germination demande 3 à 4 semaines et la première floraison survient à partir de la cinquième ou sixième année. Espèce peu cultivée pour la production de fruits, de qualité inférieure à celle des autres espèces d’ Annona, parfois utilisée, en raison de son feuillage dense et décoratif, comme plante ornementale et d’ombrage dans les parcs et les jardins. Préférant une exposition ensoleillée et un climat chaud et humide, sa culture est donc limitée aux zones tropicales et subtropicales où elle s’adapte à une grande variété de sols, à condition qu’ils soient drainants car elle ne supporte pas l’humidité stagnante.

Les fruits sont consommés localement, tels quels ou sous forme de jus, et ont une saveur rappelant celle de la mangue ; les graines ne sont pas comestibles car elles contiennent une substance toxique. Le bois est utilisé dans les constructions rurales et dans la production de papier. Toutes les parties de la plante, déjà utilisée en médecine traditionnelle, contiennent de nombreuses substances bioactives d’intérêt considérable dans divers domaines de la médecine ; les graines pulvérisées sont utilisées comme insecticide.

Synonymes : Anona manirote H.B.K. (1821); Annona involucrata Baill. (1868); Annona prestoei Hemsl. (1897).

 

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