Famille : Orchidaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Serge Forestier
L’espèce est originaire du Gabon et de Guinée Équatoriale où elle vit à la lisière des forêts et des bosquets humides entre 600 et 1200 m d’altitude.
Le nom de genre dérive du nom malais “angurek” utilisé pour les orchidées épiphytes ; le nom de l’espèce est l’adjectif latin “atlanticus, a, um” = de l’océan Atlantique, en référence aux lieux de sa découverte situés sur les pentes des chaînes de montagnes qui surplombent cet océan.
Angraecum atlanticum Stévart & Droissart (2010) est une espèce épiphyte à tiges filiformes pendantes, ramifiées, de 25-35 cm de longueur et d’environ 1 mm de diamètre, aux entrenœuds longs de 3-9 mm.
Feuilles charnues alternes, distiques, peu divergentes de la tige, oblongues-elliptiques à apex longuement pointu, longues de 1-2 cm et larges d’environ 2 mm, et gaines foliaires enveloppant entièrement la tige.
Inflorescences subsessiles opposées aux feuilles ou disposées le long de la tige constituées d’une unique fleur minuscule de couleur blanche, parfumée, sur un pédicelle et ovaire long de 4-6 mm.
Sépales presque égaux, ovales-elliptiques, concaves, de 4-5,5 mm de longueur et 1-1.7 mm de largeur, pétales ovales-elliptiques, concaves, d’environ 4 mm de longueur et 1 mm de largeur, labelle ovale-triangulaire à apex acuminé, long et large de 2,5-4 mm, avec à la base une sorte d’éperon long de 2,5-4 mm.
Elle se reproduit par semis, in vitro, et par division.
À l’heure actuelle (2017) on ne connait dans la nature que deux sous-populations au Gabon et en Guinée Équatoriale, très dispersées, à l’intérieur des parcs nationaux dans des zones difficiles d’accès, mais la présence d’autres populations en dehors des zones protégées n’est pas exclue.
Les meilleures conditions de culture pour cette espèce semblent être celles d’une serre intermédiaire semi-ombragée avec des températures diurnes de 22-32 °C, des minima nocturnes non inférieurs à 16 °C, une humidité atmosphérique élevée, 75-85 %, une ventilation constante et de fréquentes nébulisations le matin, en utilisant de l’eau de pluie, de l’eau déminéralisée ou osmosée à température ambiante.
Il est adapté pour être montée sur écorce ou radeaux de liège ou de racines de fougères arborescentes avec une couche éventuelle de sphaigne à la base pour retenir l’humidité.
L’espèce est inscrite à l’Annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).
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