Famille : Bromeliaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Michel Olivié
On suppose que l’Aechmea rubens (L. B. Sm.) L. B. Sm. (1970), qui n’est connue que sous forme de plante cultivée, est originaire du Brésil.
Le nom du genre vient du grec “aichme” = pointe de lance, par référence aux apex épineux des sépales et des bractées florales. Le nom latin de l’espèce”rubens” = rougissant fait allusion à la couleur des bractées et de l’axe de l’inflorescence qui au fil du temps devient de plus en plus rouge orangé.
C’est une espèce herbacée, sempervirente, monocarpique (elle ne fructifie qu’une fois et meurt ensuite), acaule et épiphyte. Elle possède une rosette infundibuliforme de feuilles plutôt rigides et ascendantes disposées de façon à former une cavité centrale habituellement remplie d’eau.
Les feuilles, longues d’environ 60 cm, larges jusqu’à 12 cm, dotées d’un apex arrondi muni d’épine, sont de couleur vert clair et recouvertes d’écailles grisâtres microscopiques qui prennent au dos des feuilles et à proximité de leur base des tons rougeâtres. Les bords comportent des épines assez rapprochées longues d’environ 3 mm et de couleur marron. L’inflorescence, au centre de la rosette, est constituée d’un scape floral qui possède des bractées imbriquées, elliptiques et recouvertes d’écailles claires de taille microscopique. Le scape se termine par une inflorescence persistant longtemps, haute de 40 à 50 cm et constituée d’un racème composé, c’est-à-dire formé de plusieurs racèmes qui partent d’un axe central.
Les bractées sous chacun des racèmes sont plus courtes que ces derniers et de couleur rose. Les bractées florales sont longues d’environ 3 cm, ovées, pointues à leur extrémité, de couleur rose vif avec des bords jaunes pour les fleurs situées le plus à l’extérieur et rose clair pour celles situées le plus à l’intérieur. Les sépales, longs de 2 cm, sont jaune orangé tout comme les pétales. Alors que la fleur est éphémère l’axe floral, les bractées et les sépales subsistent 5 à 6 mois et prennent avec le temps une vive couleur rouge orangé. On peut reproduire cette plante, en plus qu’au moyen de ses graines, par voie végétative grâce aux nouveaux plants qui se forment à sa base et que l’on peut détacher quand ils ont atteint une dimension au moins égale au tiers de celle de la plante-mère. La culture à l’extérieur de cette espèce se limite aux zones aux climats tropical et subtropical humide car elle est assez sensible aux basses températures. Son feuillage peut en effet déjà subir des dégâts très perceptibles à des températures légèrement supérieures à 0 °C.
On peut l’utiliser comme épiphyte sur les arbres mais aussi comme plante terrestre pour créer des bordures et des plates-bandes, sur des substrats très aérés, poreux, drainants et riches en substances organiques, en plein soleil ou sous un léger ombrage. Ailleurs on la cultive en pot sur des substrats ayant les mêmes caractéristiques que celles convenant à la culture en extérieur à condition que les températures soient supérieures à 14/16 °C, l’idéal étant de 20 à 22 °C. On doit maintenir le substrat constamment humide en été, légèrement en hiver et le laisser sécher entre les arrosages. L’humidité ambiante, en cas d’air sec et de températures élevées, peut être augmentée grâce à des pulvérisations en utilisant de l’eau à température ambiante et non calcaire afin d’empêcher l’apparition de taches inesthétiques sur les feuilles. En été on peut laisser un peu d’eau dans la cavité centrale formée par la rosette de feuilles à condition de la renouveler fréquemment pour éviter qu’elle ne devienne un foyer de larves de moustique alors qu’en hiver il est préférable de la laisser sèche pour empêcher des risques de pourrissement.
Synonymes : Gravisia rubens L.B. Sm. (1962).
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