Famille : Orchidaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Serge Forestier
L’espèce est originaire d’Asie du Sud-Est (Arunachal Pradesh, Assam, Bangladesh, Bhoutan, Bornéo, Cambodge, Darjeeling, Philippines, Java, petites îles de la Sonde, Laos, Moluques, Birmanie, Népal, Sikkim, Sulawesi, Sumatra, Thaïlande et Vietnam), où elle croit en épiphyte dans les forêts humides jusqu’à environ 1200 m d’altitude.
Le nom de genre est une combinaison des termes grecs “pteron” = aile et “kéras” = corne, en référence à l’appendice à l’apex du labelle ; le nom d’espèce est le terme latin “teres” = rond, nom donné par Blume à Dendrocolla teres, basionyme (synonyme sur lequel est basé le nom de l’espèce), en référence au pédoncule cylindrique, par opposition à Dendrocolla compressa dont le pédoncule est aplati.
Pteroceras teres (Blume) Holttum (1960) est une espèce épiphyte monopodiale à la tige mince portant de 4 à 14 feuilles alternes oblongues-linéaires, de 4 à 10 cm de long et 2 à 3 cm de large.
Inflorescences latérales mesurant jusqu’à 20 cm de long, pendantes, portant un nombre variable de fleurs de courte durée, minuscules, d’environ jusqu’à 1 cm de diamètre, aux sépales et pétales de couleur jaunâtre avec des taches brunes et au labelle trilobé blanchâtre avec des taches pourpres présentant un apex calleux de couleur violet foncé. Les sépales sont elliptiques-ovales, de 0,6 cm de long et 0,4 cm de large, les pétales obovales, de 0,5 cm de long et 0,3 cm de large, le labelle est trilobé, de 0,8 cm de long, avec une sorte d’éperon creux et recourbé à l’apex du lobe médian. La reproduction se fait par semis, in vitro.
Orchidée miniature aux fleurs légèrement parfumées et de culture relativement facile, nécessitant des températures moyennes à élevées, avec des minima hivernaux de 12 à 14 °C, un léger ombrage, une humidité élevée, de 60 à 80 %, et un mouvement constant de l’air.
Pendant la période végétative les arrosages doivent être réguliers et abondants, plutôt réduits en hiver, en laissant sécher le substrat, si la plante est cultivée en pot, avant d’arroser à nouveau.Pour l’arrosage et les nébulisations, on utilisera de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou de l’eau déminéralisée ; les apports d’engrais, convenablement répartis, de façon à éviter l’accumulation de sels au niveau des racines, doivent être faits, de préférence, au cours de la période végétative avec des produits équilibrés hydrosolubles, contenant des micro-éléments, au quart de la dose recommandée sur l’emballage.
La plante peut être montée sur écorce, radeau de liège ou de racines de fougères arborescentes ou cultivée en pots ou dans des paniers, de préférence suspendus, dans un substrat très drainant et aéré, qui peut être constitué de fragments d’écorce de calibre moyen, éventuellement additionné d’un matériau inerte afin d’améliorer le drainage.
Elle n’aime pas être perturbée, donc transplantations, rempotages et divisions seront effectués lorsque cela est strictement nécessaire et au moment où de nouvelles racines apparaissent.
L’espèce est inscrite à l’Annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).
Synonymes : Dendrocolla teres Blume (1825); Aerides suaveolens Roxb. (1832); Aerides teres (Blume) Lindl. (1833); Pteroceras radicans Hassk. (1842); Ornitharium striatulum Lindl. & Paxton (1851); Sarcochilus teres (Blume) Rchb.f. (1863); Thrixspermum teres (Blume) Rchb.f. (1868); Sarcochilus suaveolens (Roxb.) Hook.f. (1890); Sarcochilus palawanensis Ames (1915); Pteroceras suaveolens (Roxb.) Holttum (1960); Pteroceras teres (Blume) Bakh. f. (1963).
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