Famille : Phrynosomatidae
Texto © Giuseppe Mazza
Traduction en français par Michel Olivié
Le Phrynosoma solare Gray, 1845 est un étrange saurien, plat et à la queue courte, qui a de nombreuses écailles épineuses, spécialement sur le cou. Il est gris-marron avec des motifs et des couleurs variables et ressemble dans l’ensemble à un crapaud . De fait le nom du genre, Phrynosoma, vient du grec “phrynos” = crapaud et “soma” = corps alors que celui de l’espèce, solare, est issu de l’adjectif latin “solaris, e” = solaire, par allusion aux longues épines partant de la tête qui ressemblent à des rayons de soleil.
Zoogéographie
Il est présent aux États-Unis ( Arizona et Nouveau-Mexique ) et au Mexique ( désert de Sonora, Sinaloa et Basse-Californie )
Écologie-Habitat
Le Phrynosoma solare vit dans des milieux chauds et arides, rocheux ou sableux où poussent des cactus et autres plantes xérophiles, et des déserts brûlants où il passe les heures les plus chaudes de la journée dans des tanières creusées dans le sable.
Morphophysiologie
Long de 8 à 16 cm il est entièrement protégé par des écailles épineuses qui, en plus de sa tête, s’étendent aussi à son dos parsemé de pointes robustes, à ses flancs qui ne sont pas moins piquants et même à ses pattes et à sa queue. Sa livrée présente sur le dos une bande longitudinale claire. Ses épines mises à part, sa couleur de fond est variable, comme celle d’un caméléon ou des Anolis, suivant son humeur ou le milieu.
Éthologie-Biologie reproductive
Comme il est aisé de l’imaginer étant donné le milieu, c’est un animal actif le matin et en fin d’après-midi où il quitte sa tanière pour aller chasser des insectes, surtout des fourmis, qu’il dévore sans modération, jusqu’à 2.500 par repas.
Quand il est en danger, s’il a la chance de se trouver sur un fond sableux, il s’enterre complètement par de rapides mouvements latéraux de son corps et se soustrait ainsi à la vue du prédateur un peu comme pendant les tièdes journées d’hiver il sort seulement la tête du sable pour se réchauffer sans risque avant d’interrompre son jeûne.
Sinon il s’enfle pour paraître plus gros en hérissant ses épines et en faisant semblant d’attaquer la tête basse ou bien il projette du sang à l’odeur désagréable à la face des prédateurs en effectuant jusqu’à 1 mètre de distance des jets impressionnants et répétés qui partent des orifices de ses paupières inférieures et semblent sortir de ses yeux. Si même cette tactique ne fonctionne pas il joue sa dernière carte en se figeant et en faisant le mort. Parfois il s’en sort.
Pendant les mois froids il s’enterre et sombre en léthargie. Il s’accouple au printemps . En été les femelles pondent de 10 à 30 oeufs dans une sorte de nid en forme de chambre creusé au fond d’un tunnel long d’environ 30 cm et dont l’ouverture est cachée par un buisson.
Synonymes
Phrynosoma solaris Gray,1845 ; Phrynosoma regale Girard, 1858 ; Phrynosoma (Anota) solare Crother et al., 2012.