Famille : Bromeliaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Michel Olivié
Les jardins botaniques mis à part, Pitcairnia maidifolia est une espèce peu cultivée et peu connue © Giuseppe Mazza
La Pitcairnia maidifolia (C. Morren) Decne. ex Planch (1854) est originaire des forêts humides de la Colombie, du Costa Rica, de l’Équateur, du Guyana, du Honduras, du Nicaragua, du Panama, du Surinam et du Venezuela situées entre 100 et 2.500 m d’altitude.
Le genre est dédié au médecin anglais Williams Pitcairn (1711-1791), passionné de botanique et collectionneur de plantes exotiques dans les serres desquelles l’espèce-type a été décrite. Le nom de l’espèce est issu de la combinaison du terme anglais latinisé “maize” = maïs et de “folia” = feuille, l’explication étant évidente.
C’est une espèce herbacée, sempervirente, terrestre, monocarpique (elle ne fleurit qu’une fois et meurt ensuite) qui est dotée d’une tige courte et de feuilles dimorphiques inermes. Celles qui sont situées à l’extérieur sont lancéolées, longues d’environ 10 cm et de couleur marron. Celles qui sont situées à l’intérieur sont portées sur un pédoncule long de 5 à 10 cm, lancéolées-acuminées, longues de 50 à 100 cm, larges de 6 à 10 cm et de couleur verte. L’inflorescence au centre de la rosette est constituée d’un scape floral long jusqu’à environ 1 m, recouvert d’un fin duvet blanc et doté de bractées enveloppantes plus longues que les entre-noeuds en partie médiane et plus courtes à l’extrémité, de couleur verte souvent teintée de rouge à la base. Le scape se termine par une inflorescence racémeuse longue de 10 à 45 cm qui comporte des bractées florales ovées, pointues, longues d’environ 3 cm, de couleur rougeâtre sauf la partie apicale qui est verte. Les fleurs, portées sur un court pédoncule, possèdent des sépales elliptiques longs d’environ d’environ 3 cm, de couleur verte ou jaune teintée de rouge à la base, et des pétales linéaires, pointus, longs d’environ 5 cm et de couleur blanche ou blanc verdâtre. Le fruit est une capsule qui contient de nombreuses graines de couleur jaune pâle.
On reproduit cette plante, en plus qu’au moyen de ses graines, par voie végétative grâce aux nouveaux plants qui naissent à sa base et que l’on peut détacher facilement quand ils ont atteint une dimension au moins égale à celle du tiers de la plante-mère. C’est une espèce peu connue en dehors des Jardins Botaniques et des collectionneurs qui peut être cultivée à l’extérieur dans les zones aux climat tropical et subtropical caractérisées par une humidité ambiante élevée et constante, à des emplacements légèrement ombragés à ombragés et sur des substrats très aérés, poreux, drainants et riches en substances organiques. Ailleurs on la cultive en pot sur des substrats ayant les mêmes caractéristiques que celles appliquées à la culture en extérieur avec des températures supérieures à 16 °C, l’idéal se situant entre 20 et 22 °C. Elle doit être arrosée fréquemment en été, moins souvent en hiver pour permettre au substrat de sécher en surface entre chaque arrosage. L’humidité ambiante, en cas d’air sec et de températures élevées, peut être augmentée grâce à des pulvérisations en utilisant de l’eau à température ambiante et non calcaire afin d’éviter l’apparition de taches inesthétiques sur les feuilles. Cette espèce tend à prendre assez vite de l’ampleur et il est donc conseillé d’utiliser des pots relativement grands et cela aussi pour une meilleure stabilité compte tenu de ses dimensions.
Synonymes : Puya maidifolia C.Morren (1849) ; Pitcairnia funckiana A.Dietr. (1851) ; Pitcairnia macrocalyx Hook. (1853) ; Pitcairnia zeifolia K.Koch (1855) ; Phlomostachys funckiana (A.Dietr.) Beer (1856) ; Neumannia maidifolia (C.Morren) K.Koch (1856) ; Lamproconus maidifolia (C.Morren) Jacob-Makoy (1879) ; Hepetis maidifolia (C.Morren) Mez (1896) ; Hepetis funckiana (A.Dietr.) Mez (1896) ; Hepetis oerstediana Mez (1896) ; Pitcairnia oerstediana (Mez) Mez (1935).
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