Famille : Orchidaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Serge Forestier
L’espèce est originaire du Costa Rica, du Salvador, du Guatemala, du Honduras, du Mexique (Chiapas), du Nicaragua et du Panama, où elle croît dans les forêts humides entre 1000 et 2400 m d’altitude.
Le nom de genre dérive de la combinaison des mots grecs “epi” = au dessus et “déndron” = arbre, en référence aux nombreuses espèces du genre qui vivent sur les arbres ; le nom d’espèce dérive probablement de la combinaison des mots grecs “kentron” = pointu et “petalon” = pétale.
Epidendrum centropetalum Rchb.f. (1852) est une espèce épiphyte ou terrestre aux fines tiges rapprochées, mesurant jusqu’à environ 75 cm de long, aux feuilles alternes, distiques, oblongues-linéaires, longues de 3 à 8 cm et larges de 0,4 à 1,6 cm, qui avec le temps tendent à tomber à partir de la plus basse, avec la base foliaire enveloppant la tige verruqueuse.
Inflorescence racémeuse, rarement ramifiée, à l’apex des tiges, mesurant jusqu’à 10 cm de long, portant un nombre variable de petites fleurs d’un diamètre d’environ 2 à 2,5 cm, de couleur allant principalement du rose foncé au rose pourpre ; la floraison de longue durée, environ 4 semaines, survient principalement entre la fin de l’hiver et le début de l’été.
Sépale dorsal elliptique, d’environ 8 mm de long et 3 mm de large, sépales latéraux oblongs à l’apex pointu, longs de 8 à 10 mm et larges de 3 mm, pétales oblancéolés, longs de 7 à 9 mm et larges de 1 à 2,3 mm, et labelle trilobé, mesurant environ 10 mm de long et 8 mm de large, au lobe médian profondément bilobé.
La reproduction se fait par semis, in vitro, par division et facilement via les jeunes plantes qui se forment au niveau des noeuds le long de la tige (appelé “keiki”, qui signifie en hawaïen “fils”) qui peuvent être retirés quand ils ont formé un bon système racinaire.
Espèce de culture facile des climats tempérés-chauds, nécessitant une forte humidité, 60 à 80 %, la lumière solaire filtrée ou un léger ombrage, avec des températures minimales en hiver qui ne doivent pas descendre en dessous de 14 à 16 °C.
Elle ne nécessite pas une période précise de repos, seulement un espacement des arrosages après la floraison jusqu’à la reprise végétative. Elle ne supporte pas la stagnation de l’eau au niveau des racines, qui doivent être en mesure de sécher complètement entre les arrosages, qui devront donc être convenablement espacés ; pour cette raison la plante sera, de préférence, montée sur écorce ou radeau de liège, avec éventuellement de la sphaigne à la base pour maintenir l’humidité ; si elle doit être cultivée dans un récipient il faudra choisir des pots de petite dimension avec un substrat très drainant et aéré, qui peut être constitué de fragments d’écorce de calibre moyen-gros et de charbon de bois.
Pour les arrosages et les nébulisations, on utilisera de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou déminéralisée ; les apports d’engrais, distribués de manière appropriée pour éviter l’accumulation de sels, devront être faits de préférence avec des produits équilibrés hydrosolubles, contenant des oligoéléments, au quart de la dose recommandée sur l’emballage. Rempotages, transplantations et divisions doivent être effectués à la fin de la floraison.
L’espèce est inscrite à l’annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).
Synonymes :
Oerstedella centradenia Rchb.f. (1852); Oerstedella centropetala (Rchb.f.) Rchb.f. (1852); Epidendrum centradenia (Rchb.f.) Rchb.f. (1865); Epidendrum tenuiflorum Schltr. (1906); Epidendrum aberrans Schltr. (1918); Epidendrum leprosum Schltr. (1923); Oerstedella tenuiflora Hágsater (1981); Oerstedella aberrans (Schltr.) Hamer (1983).
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