Oncidium maculatum

Famille : Orchidaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Serge Forestier

 

Détail d’Oncidium maculatum. Les inflorescences peuvent atteindre un mètre © Giuseppe Mazza

Détail d’Oncidium maculatum. Les inflorescences peuvent atteindre un mètre © Giuseppe Mazza

L’espèce est originaire du Belize, du Costa Rica, du Salvador, du Guatemala, du Honduras, du Mexique et du Nicaragua, où elle croit dans les forêts entre 1000 et 2000 m d’altitude.

Le nom de genre vient du grec “onkos” = tumeur, masse, en référence aux petites excroissances charnues à la base du labelle de nombreuses espèces appartenant au genre ; le nom d’espèce est l’adjectif latin “maculatus, a, um” = taché, en référence évidente.

Oncidium maculatum (Lindl.) Lindl. (1841) est une espèce épiphyte à pseudobulbes ovoïdes, comprimés latéralement , longs de 7 à 10 cm et épais de 3 à 4, avec, à l’apex, deux feuilles de couleur vert intense, oblongues-linéaires, plutôt coriace, longues de 15 à 35 cm et larges de 3 à 5.

Inflorescences partant de la base des pseudo- bulbes, dressées, mesurant jusqu’à environ 1 m de long, portant de nombreuses fleurs cireuses, odorantes, de 4 à 5 cm de diamètre aux sépales et pétales de couleur jaune verdâtre avec de grandes taches de couleur rouge brun et au labelle blanc teinté de jaune verdâtre vers l’apex. Sépales et pétales similaires, elliptiques-lancéolés à l’apex pointu et rétrofléchi, longs de 1,5 à 3 cm et larges de 0,5 à 1, labelle trilobé long d’environ 2,5 cm avec des lobes latéraux incurvés et un lobe médian oblong portant, à la base, deux carènes rapprochées et deux petites cornes aux côtés tachetés de rouge pourpre. La reproduction se fait par semis, in vitro, et par division à partir de chaque section pourvue d’au moins 3 ou 4 pseudobulbes.

Espèce très ornementale aux fleurs agréablement parfumées et de longue durée, environ 4 semaines, nécessitant une luminosité élevée, mais pas d’ensoleillement direct, des températures moyennes, avec des minima nocturnes hivernaux autour de 12 à 14 °C et des maxima estivaux ne dépassant pas, de préférence, 28 à 30 °C, une humidité élevée, 60 à 70 %, et une bonne ventilation.

Pendant la période de croissance des pseudobulbes les arrosages doivent être réguliers, mais en laissant sècher presque complètement avant d’arroser à nouveau, espacés en hiver afin de donner une légère période de repos jusqu’à l’apparition de la nouvelle végétation ; des nébulisations seront régulièrement effectuées au cours de l’année.

Arrosages et nébulisations seront effectués avec de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou de l’eau déminéralisée, et les apports d’engrais, pendant la période végétative, avec des produits équilibrés hydrosolubles, contenant des oligoéléments, à la moitié de la dose recommandée sur l’emballage, voire moins, distribués et alternés, de manière à éviter l’accumulation de sels au niveau des racines.

Elle peut être montée sur écorce ou radeau de liège ou cultivée en pots sur un substrat drainant et aéré, qui peut être constitué de fragments d’écorce de calibre moyen et de charbon de bois ; rempotages et divisions seront effectués à la reprise végétative.

L’espèce est inscrite à l’Annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).

Synonymes : Oncidium funereum Lex. (1825); Cyrtochilum maculatum Lindl. (1838); Odontoglossum lindleyi Galeotti ex Lindl. (1855); Oncidium psittacinum Linden ex Lindl. (1855); Oncidium tigrinum Lindl. (1855); Oncidium lintriculus Kraenzl. (1922); Oncidium sawyeri L.O.Williams (1951); Odontoglossum johnsonorum L.O.Williams (1954).

 

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