Famille : Proteaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Michel Olivié
Cette espèce est originaire de l’Australie (Nord-Est de la Nouvelle Galles du Sud et Sud-Est du Queensland) où elle pousse le long des côtes dans les forêts pluviales subtropicales
Le genre est dédié au médecin, chimiste et homme politique australien (écossais de naissance) John Macadam (1827-1865) ; le nom de l’espèce résulte de la combinaison de l’adjectif latin “integer, -gra, -grum) = entier et du substantif “folium” = feuille, par référence aux bords entiers des feuilles de cet arbre.
Noms communs : bopplenut, bushnut, macadamia nut, Queens- landnut, smooth-shelled macadamia, smooth-shelled Queensland-nut (an- glais), ao zhou jian guo (chinois), macadamia à coque lisse, macada- mia, noisetier d’Australie, noix de macadamia, noix du Queensland, noyer du Queensland (français), macadamia, noce del Queensland, noce di macadamia (italien), maca- dâmia, nogueira-do-havai, nogueira-macadâmia, noz de macadâmia (portugais), avellano de Austra- lia, macadamia, nuez australiana, nuez de macadamia (espagnol), echte Macadamianuss, glattschalige Maca- damia, Macadamianuss (allemand).
La Macadamia integrifolia Maiden & Betche (1896) est un arbre sempervirent très ramifié, haut de 5 à 18 m, aux feuilles simples, coriaces, portées sur un pétiole long de 0,5 à 1,5 cm, disposées généralement en verticilles de trois, d’oblongues à oblancéolées, longues de 8 à 20 cm et larges de 2 à 6 cm avec un bord entier ou doté d’épines de façon irrégulière et un apex acuminé ou obtus, de couleur vert foncé et brillante.
Les inflorescences sont axillaires, simples, pendantes, longues de 8 à 25 cm et portent de 100 à 300 fleurs hermaphrodites parfumées qui ont un périanthe long de 0,5 à 1,2 cm et sont de couleur blanche ou crème et qui sont pollinisées par des insectes.
Les fruits sont des drupes sphériques de 2 à 3,5 cm de diamètre avec un mésocarpe charnu et fibreux de couleur verte qui souvent s’ouvre à maturité et un endocarpe ligneux particulièrement dur, de couleur brune et brillante, qui contient généralement une seule graine sphérique de 1,2 à 2,5 cm de diamètre communément appelée noix de macadamia et qui est la partie comestible.
On reproduit cette plante au moyen de sa graine que l’on sème, après l’avoir préalablement plongée dans de l’eau pendant 24 heures, dans un terreau sableux, riche en substances organiques et maintenu humide à une température de 22 à 25 °C . La graine germe au bout de 1 à 2 mois et met 7 à 12 ans pour que la plante commence à être productive mais la qualité n’est pas garantie. Pour conserver une variété donnée et raccourcir les délais du début de la production on a recours au greffage sur des plants âgés d’environ un an, la première floraison ayant lieu après 2 ou 3 ans, et au marcottage. Cette espèce s’hybride facilement avec la Macadamia tetraphylla.
Le climat idéal pour sa culture est le climat subtropical à tempéré chaud avec une pluviosité élevée répartie tout au long de l’année et un intervalle de température optimal de 20 à 25 °C ; en dessous de 10 °C et au-delà de 35 °C la croissance est stoppée. Les plantes adultes peuvent supporter des baisses exceptionnelles de température pendant une très courte période jusqu’à environ -3 °C avec des dommages limités du feuillage mais les fleurs sont irrémédiablement abîmées dès -2 °C alors que des températures inférieures à -1 °C peuvent être fatales pour des plantes jeunes.Adulte elle peut supporter des périodes de sécheresse mais aux dépens de la qualité du fruit et il faut donc l’irriguer régulièrement dans de telles circonstances. Elle a besoin d’une exposition en plein soleil, aérée mais à l’abri des vents forts car ses branches sont plutôt fragiles ; elle n’est pas particulièrement exigeante en ce qui concerne le sol pourvu qu’il soit profond, bien drainé, riche en substances organiques, légèrement acide ou neutre.
Les fruits sont sujets aux attaques de champignons, en particulier du Botrytis cinerea, en cas d’humidité élevée et de faible ventilation ; l’appareil racinaire est sujet au pourrissement provoqué par divers agents pathogènes, le plus commun étant le Phytophthora cinnamomi, en cas de faible drainage et de présence prolongée d’eau stagnante. Le fruits sont parfaitement mûrs quand ils tombent de l’arbre ; ils sont donc récoltés en général à la main, ce qui est une des raisons du coût élevé de ce produit. Dans les 24 heures suivant la récolte ils sont débarrassés mécaniquement du mésocarpe qui est recyclé lors de la plantation ; ensuite arrivent les opérations de déshydratation, un procédé fondamental parce qu’il permet de détacher la graine de la coque en évitant qu’elle soit endommagée au moment de la séparation et qu’il en améliore les caractéristiques organoleptiques ; pour briser la coque qui est très dure des dispositifs particuliers ont été mis au point.
Les noix de macadamia produites commercialement proviennent en très grande partie de variétés sélectionnées de Macadamia integrifolia et de ses hybrides avec la Macadamia tetraphylla, qui est plus résistante que la première mais dont le produit est de qualité légèrement inférieure. Les noix contiennent 72 à 75 % d’huile, dont plus de 77 % sont constitués de graisses monoinsaturées, et environ 8 % de protéines, plus des minéraux et des vitamines. On les consomme crues, rôties ou moulues pour confectionner différents plats et des produits de pâtisserie. L’huile est utilisée pour la cuisson et dans l’industrie des savons et des cosmétiques. Il ne faut pas enfin sous-estimer les caractéristiques ornementales de cet arbre qui est souvent planté dans les parcs et les jardins dans les zones tropicales et subtropicales pour son feuillage et ses inflorescences décoratives et parfumées.