Famille : Oleaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Michel Olivié
Cette espèce est originaire des îles Madère (Portugal) où elle pousse sur les parois des ravins entre 900 et 1.200 m d’altitude en un très petit nombre d’exemplaires.
Le nom du genre dériverait du persan “yasmin” ; le nom de l’espèce est le terme latin “azoricum” = des Açores, par référence au lieu présumé de son origine.
Noms communs : Azores jasmine (anglais), gelsomino azorico, gelsomino delle Azzorre, gelsomino trifogliato (italien), jasmin de Madère, jasmin des Açores (français), jasmineiro-branco (portugais), jazmin moruno, jazmin azorico, jazmin de las Azores, jazmin de Madeira (espagnol), Azoren-Jasmin, Madeira-Jasmin (allemand).
Le Jasminum azoricum L. (1753) est un arbuste sarmenteux sempervirent très ramifié qui a des rameaux retombants dont la longueur peut dépasser 3 m. Ses feuilles sont opposées, trifoliées, avec des folioles ovales, plutôt coriaces, au bord ondulé et à l’apex pointu, de couleur vert foncé et brillants. La foliole terminale est plus grande que celles situées sur les côtés et a de 4 à 8 cm de long et de 2 à 4 cm de large.
Les inflorescences sont des cymes axillaires et terminales qui portent de nombreuses fleurs, délicatement parfumées, avec un calice long de 2 à 2,5 cm, doté de 4 à 5 dents triangulaires longues de 1 mm, une corolle blanche avec un tube long de 1,5 à 2 cm et 4 à 5 lobes oblongs, pointus à l’apex, de 1 à 1,5 cm de long et de 0,5 cm de large. Le fruit est une baie sphérique noirâtre d’environ 1 cm de diamètre.
On reproduit cette plante au moyen de ses graines, par bouturage semi-ligneux en été, par marcottage aérien et par provignage. C’est une plante grimpante vigoureuse particulièrement adaptée pour des zones au climat subtropical et tempéré où elle peut résister à une température allant jusqu’ à -6 °C, ou un peu moins si elle est bien protégée. Sa floraison a une longue durée qui s’étend du début de l’été à l’automne ; elle peut refleurir sporadiquement aussi en hiver dans les climats les plus doux. Elle a besoin d’une exposition en plein soleil et n’est pas particulièrement exigeante en matière de sol pourvu qu’il soit drainant. Les arrosages doivent être réguliers en été, mais à condition de laisser la couche superficielle du terrain s’assécher avant de verser à nouveau de l’eau, et espacés, si nécessaire, en hiver.
On peut l’utiliser comme plante grimpante sur les grillages, les piliers ou la fixer de façon adéquate à une paroi, mais aussi comme buisson aux rameaux retombants. Elle supporte bien la taille, même énergique, permettant de freiner son développement. Elle offre une bonne résistance aux embruns et peut donc être employée à proximité de la mer.
Là où le climat ne permet pas de la cultiver en permanence en plein air on peut la cultiver en pot en utilisant un substrat constitué de terre argileuse, de tourbe et de sable grossier ou, en remplacement, de perlite agricole, le tout à parts égales et en l’abritant dans une serre ou un appartement pendant les mois les plus froids. Il faut l’installer dans un endroit où elle puisse bénéficier le jour de quelques heures de soleil, comme par exemple une fenêtre exposée au Sud , et dans ce cas on peut obtenir une certaine floraison aussi en hiver. Il faut fertiliser chaque mois avec un produit hydrosoluble, en utilisant la moitié de la dose conseillée sur l’emballage, tout au long de la période végétative.
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