Eques lanceolatus

Famille : Sciaenidae

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Texte © Giuseppe Mazza

 

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Traduction en français par Michel Olivié

 

Appelé Chevalier lancier, Eques lanceolatus est une espèce des Caraïbes qui atteint les côtes Sud du Brésil.

Appelé Chevalier lancier, Eques lanceolatus est une espèce des Caraïbes qui atteint les côtes Sud du Brésil © Allison & Carlos Estape

Eques lanceolatus (Linnaeus, 1758), appelé Chevalier lancier, Monsieur l’abbé, Bourreau ou Évêque, appartient à la classe des Actinopterygii, les poissons aux nageoires rayonnées, à l’ordre des Perciformes et à la famille des Sciaenidae.

L’étymologie est latine : le nom eques évoque un cavalier alors que le nom de l’espèce lanceolatus, en forme de lance, fait allusion à son aspect pointu et effilé tout-à-fait insolite.

Zoogéographie

Eques lanceolatus est un poisson de l’Ouest de l’Atlantique. Son aire de distribution se superpose à celle de Eques punctatus, une espèce similaire, mais s’étend davantage côté Sud. En plus en effet d’être présent aux Bermudes, en Floride, au Mexique, aux Antilles et au Venezuela on le rencontre aussi sur les côtes Sud du Brésil.

La livrée de Eques lanceolatus présente 3 bandes presque noires bordées de blanc. La première traverse l'œil verticalement, la seconde part de la nuque et rejoint la partie antérieure des nageoires pelviennes tandis que la dernière, plus large, débute sur le côté extérieur de la première nageoire dorsale et court le long du corps pour atteindre l'extrémité de la nageoire caudale.

Sa livrée présente 3 bandes presque noires bordées de blanc. La première traverse l’œil, la seconde part de la nuque et rejoint la partie antérieure des nageoires pelviennes tandis que la dernière, plus large, débute sur le côté extérieur de la première nageoire dorsale et court le long du corps pour atteindre l’extrémité de la nageoire caudale © Allison & Carlos Estape

Écologie-Habitat

Comme le poisson cité en dernier il passe une grande partie de la journée caché dans des grottes et des anfractuosités situées en surplomb des récifs, en général entre 10 et 60 m de profondeur, mais quand il fait noir il se déplace sur les fonds sableux et boueux à la recherche de proies.

Morphophysiologie

Il peut atteindre 25 cm mais sa taille habituelle se situe aux alentours de 15 cm.

Comme chez Eques punctatus auquel il ressemble ses œufs et ses larves sont planctoniques.

Comme chez Eques punctatus auquel il ressemble ses œufs et ses larves sont planctoniques © Allison & Carlos Estape

Son corps dont le dos est très arqué par rapport à son ventre qui est plat s’amincit vers la queue. Sa bouche, presque horizontale et située sous un museau arrondi, comporte sur les deux mâchoires des rangées de dents villiformes qui sont plus grandes sur le côté extérieur de la mâchoire supérieure. Il a 16 à 18 branchiospines, courtes et robustes. L’opercule est fourchu et le pré-opercule est presque lisse.

Il existe deux nageoires dorsales. La première, très haute et pointue, a 13 rayons épineux. La seconde, allongée, a 47 à 55 rayons mous protégés à leur base par un épaisse gaine d’écailles. La nageoire anale a 2 rayons épineux et 16 rayons inermes. Les nageoires pectorale ont 6 à15 rayons mous.

Comme chez Eques punctatus et en général chez les Sciaenidae la vessie natatoire peut entrer en vibration et émettre un bruit sourd qui ressemble à celui d’un tambour.

Voici un des premiers stades juvéniles de Eques lanceolatus. Le corps qui ensuite s'allonge a souvent des teintes jaunâtres.

Voici un des premiers stades juvéniles. Le corps qui ensuite s’allonge a souvent des teintes jaunâtres © Allison & Carlos Estape

La livrée, d’un gris très clair, présente trois bandes de couleur marron foncé presque noire bordées de blanc.

La première traverse l’œil verticalement et camoufle la tête. La seconde part de la nuque et après l’opercule et la poitrine rejoint la partie antérieure des nageoires pelviennes. La troisième, plus large, débute sur le côté extérieur de la première nageoire dorsale et court tout le long du corps avant de rejoindre l’extrémité de la nageoire caudale.

Les juvéniles, qui ont une couleur de fond légèrement jaunâtre, ont le même aspect rubaniforme que Eques punctatus mais s’en différencient car à la place d’une tache foncée sur le museau ils ont entre les yeux une ligne noire caractéristique qui se réduit et finit par disparaître avec le temps.

Il est presque identique par sa forme en ruban aux juvéniles de Eques punctatus mais présente entre les yeux une ligne noire caractéristique.

Il est presque identique par sa forme en ruban aux juvéniles de Eques punctatus mais présente entre les yeux une ligne noire caractéristique © Allison & Carlos Estape

Éthologie-Biologie reproductive

Au crépuscule il abandonne son repaire et se déplace à la recherche de petits crabes, de crevettes, de vers polychètes, de mollusques gastéropodes et, faute de mieux, de débris.

Les œufs et les larves sont pélagiques. Les juvéniles grandissent cachés au milieu des coraux en s’abritant souvent parmi les piquants des oursins.

La chair du Chevalier lancier est bonne. Quand il se prend dans les filets il finit dans certains endroits sur une table malgré sa taille modeste et un risque possible de ciguatera, une grave intoxication liée au régime alimentaire de ces poissons.

Chez les subadultes de Eques lanceolatus le ruban se réduit fortement et la livrée est semblable à celle des parents. Eques lanceolatus n'est pas une espèce menacée.

Chez les subadultes le ruban se réduit fortement et la livrée est semblable à celle des parents. Eques lanceolatus n’est pas une espèce menacée © Allison & Carlos Estape

La résilience de cette espèce est très bonne, ses populations pouvant doubler en moins de 15 mois. Sa vulnérabilité à la pêche, très basse, s’établit à 15 sur une échelle de 100. Bien qu’il soit parfois pourchassé pour les aquariums Eques lanceolatus figure par conséquent dans la Liste Rouge des espèces menacées en tant que “Least Concern”, c’est-à-dire “Préoccupation mineure”.

Synonymes

Chaetodon lanceolatus Linnaeus 1758; Equetus lanceolatus (Linnaeus,1758); Eques americanus Bloch, 1793; Eques balteatus Cuvier, 1829.

 

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