Euryops chrysanthemoides

Famille : Asteraceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Michel Olivié

 

Cette espèce est originaire de l’Afrique du Sud (province du Cap-Oriental et KwaZulu-Natal) où elle pousse le long des côtes, au bord des fleuves et en lisière des forêts jusqu’à 1.500 m d’altitude.

Le nom du genre est issu de la combinaison des termes grecs “eurus” = vaste, grand et “ops” = œil, aspect, par allusion, selon certains, à l’abondante floraison de cette plante ou à la grande taille de chacune de ses fleurs considérée séparément , selon d’autres ; le nom de l’espèce vient de la combinaison de “chrysanthemum” = chrysanthème et du suffixe grec “œides” , de “êidos” = forme, aspect et, par conséquent, ressemblant au chrysanthème.

Noms communs : geelmadeliefiebos, geel-margriet, harpuisbos (afrikaans), african bush-daisy, California bush daisy, daisy-bush, Paris daisy , sunsplash daisy (anglais), euryops à fleurs de chrysanthème (français).

L’ Euryops chrysanthemoides (DC.) B. Nord. (1968) est un arbuste très ramifié de forme arrondie, haut de de 0,5 à 1,5 m, aux feuilles alternes regroupées à l’extrémité des rameaux, d’elliptiques à obovales, pennatiséquées, de couleur vert foncé, brillantes, longues de 3 à 8 cm et larges de 1 à 2 cm. Les inflorescences, qui sont portées sur un pédoncule cannelé long de 10 à 15 cm, sont solitaires ou à capitule composite, c’est-à-dire formées d’un axe principal avec de nombreuses ramifications se terminant par un capitule. Ce sont les inflorescences typiques des Asteraceae.

Le capitule est constitué d’une multitude de fleurs sessiles insérées en spirale sur une base arrondie et convexe, le réceptacle, entourée par un involucre campanulé formé de 14 à 15 bractées ovales, glabres ou ciliées sur les bords, longues de 0.5 cm et unies à leur base sur environ un tiers de leur longueur. Les fleurs de l’anneau extérieur, dites fleurs du rayon, ont une corolle oblancéolée, de 1,5 à 2 cm de long, constituée de cinq pétales soudés ensemble de couleur jaune vif. Les fleurs du rayon sont femelles mais ont surtout pour rôle d’attirer l’attention des pollinisateurs, comme les pétales d’une fleur simple. À l’intérieur de l’anneau se trouvent les fleurs bisexuées, dites fleurs du disque, avec une corolle tubuleuse à cinq lobes de couleur jaune.

Euryops chrysanthemoides a une floraison de longue durée et une bonne résistance à la sécheresse et à la chaleur © Giuseppe Mazza

Euryops chrysanthemoides a une floraison de longue durée et une bonne résistance à la sécheresse et à la chaleur © Giuseppe Mazza

Les fruits, qui contiennent une seule graine et sont appelés akènes (ou plus correctement cypsèles) chez les Asteraceae, sont fusiformes, veinés, de couleur noirâtre et longs d’environ 2 mm. On reproduit facilement cette plante au moyen de ses graines ou par bouturage au printemps en les mettant, pour qu’elle s’enracine, dans un terreau constitué à 50 % de sable ou de perlite agricole. Elle s’autodissémine aisément et de ce fait, là où le climat le permet, elle est potentiellement envahissante.

C’est une espèce très appréciée, en particulier dans les zones au climat tropical et subtropical, en raison de ses feuilles décoratives finement dentées qui rappellent celles des fougères et de sa floraison abondante et presque ininterrompue toute l’année. Elle a besoin d’une exposition en plein soleil pour grandir le mieux possible. Elle n’est pas particulièrement exigeante en matière de sols, pourvu qu’ils soient drainants, et pousse même dans les sols pauvres. Il convient toutefois, pour obtenir une végétation fournie, de la planter dans des sols riches et d’ajouter régulièrement des engrais.

Elle supporte des températures élevées et de courtes périodes de sécheresse, et pour cette raison elle peut être aussi employée dans des jardins de désert, mais elle tire profit d’arrosages réguliers pendant les périodes les plus chaudes. Elle est assez résistante aux basses températures, jusqu’à environ -7 °C, pendant une courte période. Au-dessous de cette température sa partie aérienne est détruite mais jusqu’à -10 °C elle repousse au printemps depuis sa base. Dans les climats très rudes elle peut être cultivée comme une plante annuelle étant donné sa croissance rapide. Vu que son feuillage tend avec le temps à se dénuder en patrie basse il est utile pour le rendre plus fourni et plus compact d’effectuer périodiquement des tailles après la floraison. En outre pour un renouvellement complet on peut la tailler énergiquement à la base à la fin de l’hiver. On l’utilise pour des bordures, pour former des haies le long d’un mur, comme couvre-sol ou sous forme d’exemplaire isolé. Du fait de sa bonne résistance aux embruns elle convient aussi pour les jardins en bord de mer. C’est également une plante appréciée pour la culture en pot et comme fleur coupée. Contrairement à d’autres Asteraceae, ses fleurs ne se ferment pas la nuit ou à l’ombre et elles peuvent donc être utilisées dans des compositions florales.

Synonymes : Gamolepis chrysanthemoides DC. (1838).

 

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