Garrulus glandarius

Famille : Corvidae

GIANFRANCO.gif
Texte © Dr. Gianfranco Colombo

 

catherine_collin.gif
Traduction en français par Catherine Collin

 

Paléarctique, avec une trentaine de sous-espèces, le Geai des chênes (Garrulus glandarius) est un corbeau en habits de fête qui montre une prédilection pour les glands

Paléarctique, avec une trentaine de sous-espèces, le Geai des chênes (Garrulus glandarius) est un corbeau en habits de fête qui montre une prédilection pour les glands © Phil Winter

Parmi les corvidés, le Geai des chênes est sans aucun doute l’une des espèces dont le plumage est le plus coloré et qui montre les attitudes les plus vives mais c’est aussi celui qui a le caractère le plus timide et le plus réservé. Cela ne signifie pourtant pas que ces deux caractéristiques le distinguent positivement de tous ses congénères du paléarctique, dont la livrée est habituellement noire ou noirâtre, autoritaires et arrogants dans leurs comportements envers les autres oiseaux.

Nous savons que de nombreux membres de cette famille sont nécrophages, certaines espèces étant même spécialisées dans cette activité, et le Geai des chênes ne dédaigne pas lui non plus de manger des charognes!

De nombreux corvidés sont agressifs et voraces, ils s’attaquent aux nids des petits oiseaux sans défense et les pillent, dérobant les oisillons afin de nourrir leur nichée et le Geai des chênes aussi se livre régulièrement à cette activité, sans le moindre scrupule!

Comme tous les corvidés, autoritaires et opportunistes, Garrulus glandarius a mauvais caractère et se bat même pour un gland

Comme tous les corvidés, autoritaires et opportunistes, il a mauvais caractère et se bat même pour un gland © Phil Winter

De plus, les corvidés montrent une méchanceté innée, mettant en avant leur force physique même envers des oiseaux et des animaux bien plus gros et redoutables qu’eux, attaquant leurs petits, les tuant si l’occasion se présente, pour ensuite s’en nourrir, comme s’ils étaient des oiseaux de proie et le Geai des chênes agit de la même manière, obtenant le même résultat!

On peut donc légitimement penser que dans ce cas aussi ce n’est pas l’habit qui fait le moine car plutôt qu’une belle livrée, c’est un déguisement qu’il montre afin de rendre moins tragiques les actions macabres mentionnées ci-dessus. Cependant, c’est la nature qui gouverne ces mécanismes et nous, humains, ne pouvons qu’en constater l’évidence.

En fait, le comportement craintif et revêche du Geai des chênes n’atténue en rien la férocité instinctive dont il fait preuve envers d’autres espèces inférieures et les occasions de vérifier ces dires ne manquent pas.

Puis, égocentrique comme il est, même s'il a le ventre plein, Garrulus glandarius s'envole le cacher sous terre pour lorsque le besoin s'en fera sentir

Puis, égocentrique comme il est, même s’il a le ventre plein, il s’envole le cacher sous terre pour lorsque le besoin s’en fera sentir © David Smith

Observez-le en hiver lorsqu’il vient aux mangeoires installées pour les petits oiseaux: son arrivée est plus redoutée que celle de l’Epervier d’Europe! Il se signale en commençant à souffler de loin, faisant s’éparpiller dans tous les coins les petits oiseaux présents. L’Épervier d’Europe (Accipiter nisus) lui, bien que très dangereux et meurtrier, agit en silence, pénétrant pendant quelques secondes le rideau de sérénité qui entoure ces perchoirs hivernaux, pour ensuite s’évanouir dans le néant avec sa victime sacrificielle.

Regardez dans les jardins d’Europe et vous remarquerez que de nombreux petits oiseaux ne peuvent mener à terme leurs couvées à cause du travail sans répit du Geai des chênes, ou plus encore, de la Pie bavarde (Pica pica), tous deux spécialisés dans ces opérations domestiques tout près de nous, puisque désormais ils sont devenus citadins. La Pie bavarde s’y emploie, effrontément, à la vue de tous, le Geai des chênes, lui, œuvre de manière plus réservée mais tout aussi implacable, mais heureusement, seulement pendant sa période de nidification.

Et dire que son aspect est si mignon et si aimable, mais l'habit ne fait pas le moine!

Et dire que son aspect est si mignon et si aimable, mais l’habit ne fait pas le moine! © Bernard Fabbro

Il est donc inutile de chercher à excuser son comportement par rapport à la beauté de son plumage: c’est un corbeau, un mignon petit corbeau sympathique d’accord, mais sous cette livrée si plaisante se cache un tueur cruel!

Cependant, le Geai des chênes, comme le dit son nom commun, est surtout spécialisé dans une activité bien plus innocente que celle citée plus haut et qui se révèle très souvent initiatrice d’une action bénéfique pour la nature et nous aide à lui pardonner les méfaits qui viennent d’être évoqués.

On ne sait pas avec exactitude combien de glands transporte un Geai des chênes durant l’automne, ni combien il en enterre afin de se constituer des provisions pour l’hiver.

Il passe des journées entières à en récolter, sous les chênes ou directement sur les branches, à les entasser dans sa gorge pour ensuite les transporter loin et les cacher dans des creux d’arbres, sous des pierres, parmi les feuilles des sous-bois, en enterrant partout, prêts à être récupérés et mangés durant la mauvaise saison mais logiquement, beaucoup sont oubliés.

C’est sans aucun doute le meilleur moyen de régénérer les bois, donnant vie à de nouvelles plantes qui pourront ainsi coloniser de nouveaux lieux, d’ailleurs souvent très éloignés de la plante mère.

Le Geai des chênes (Garrulus glandarius Linnaeus, 1758) appartient à l’ordre Passeriformes et à la famille Corvidae, un groupe comprenant des oiseaux dispersés sur tous les continents avec un nombre important d’espèces variées.

L’étymologie du nom scientifique met en évidence deux particularités propres à cette espèce, déjà mises en avant plus haut: Garrulus du mot latin homonyme qui signifie volubile, impertinent, bruyant pour son incessant bavardage et glandarius de “glans”, gland.

Ses noms internationaux ont diverses origines mais font référence aux glands, aux chênes et à sa gaité: en anglais par exemple Eurasian Jay, en allemand Eichelhäher, en espagnol Arrendajo Euroasiático, en italien Ghiandaia et en portugais Gaio comum.

Dans les dialectes locaux italiens nous avons Gagia, Gaza rabosa, Gianda, Gaggia brusca, Badàscule, Glant, Gnandolla, Ghiaia et tant d’autres.

Zoogéographie

Garrulus glandarius aime prendre le soleil ailes ouvertes. Il est vrai que de nombreux oiseaux le font, souvent associé au “bain de fourmis” pour nettoyer leur plumage, mais le Geai des chênes s'y emploie obstinément, sans retenue, détruisant les fourmilières à coups de pattes alors qu'il est recouvert des fourmis qui le débarrassent des parasites par leurs morsures et leurs jets d'acide formique

Il aime prendre le soleil ailes ouvertes. Il est vrai que de nombreux oiseaux le font, souvent associé au “bain de fourmis” pour nettoyer leur plumage, mais lui s’y emploie obstinément détruisant les fourmilières alors qu’il est recouvert des fourmis qui le débarrassent des parasites par leurs morsures et leurs jets d’acide formique © Eero Kiuru

Le Geai des chênes est une espèce paléarctique dont l’aire de répartition est très vaste, comprenant l’Europe entière, à l’exclusion de l’Islande, de l’extrême nord de la péninsule scandinave et de l’extrême sud-ouest de la péninsule ibérique. Il est présent en Anatolie jusqu’à la mer Caspienne et au golfe persique et dans une bande ininterrompue qui va du nord de la mer Noire, traversant la Sibérie, jusqu’à atteindre les côtes de l’océan Pacifique, aux environs du 55ème parallèle, descendant ensuite plus au Sud pour occuper entièrement le sud de la Chine, l’Inde et la péninsule malaise. Il est aussi présent au Japon et tout au long de la chaîne himalayenne. En Afrique on le rencontre dans les aires montagneuses du Maroc et de l’Algérie.

Le Geai des chênes est, dans la majeure partie de son aire de répartition, une espèce sédentaire qui ne quitte jamais son lieu de nidification, même s’il se trouve confronté à des situations difficiles durant la mauvaise saison.

Pour finir, les pauvres fourmis ne servent plus à rien et les dernières sont noyées dans un petit bain rafraîchissant

Pour finir, les pauvres fourmis ne servent plus à rien et les dernières sont noyées dans un petit bain rafraîchissant © Leoncio Hernandez Rodriguez

Cependant, dans certaines régions aux hivers extrêmement rigoureux ou soumises accidentellement à des dégradations atmosphériques importantes, on peut assister à une brève migration partielle vers des contrées plus appropriées ou dans les vallées, dans le cas d’habitats de montagne. Pourtant, il a tendance à préférer rester sur place, utilisant les stocks de nourriture préparés pendant l’automne, plutôt que de se déplacer vers des territoires inconnus, sans réserves de nourriture.

Écologie et Habitat

Le Geai des chênes vit dans les boisements caducifoliés, taillis de feuillus ou mixte à conifères avec, bien sûr, une préférence pour les essences produisant des glands et de savoureuses graines.

Le nid de Garrulus glandarius, placé de 2 à 10 m de haut, est formé d'un entrelacs de petites branches. Les œufs, de 4 à 6, sont couvés à tour de rôles par les parents

Le nid est formé d’un entrelacs de petites branches. Les œufs, de 4 à 6, sont couvés à tour de rôles par les parents © Museo Civico di Lentate su Seveso

Un sous-bois ouvert où il s’avère facile de se déplacer et de voleter aux alentours en restant à l’abri sous le couvert des arbres.

Au nord de son aire de répartition, il ne dédaigne pas habiter les pinèdes et au sud le maquis méditerranéen, montrant une grande capacité d’adaptation.

Confirmant sa timidité, le Geai des chênes est un oiseau solitaire et ce n’est qu’occasionnellement, en période post-nidification que l’on peut en observer des groupes de quelques individus vagabondant bruyamment à travers bois et fourrés, probablement les membres de petites familles élargies.

Pendant cette période, il peut également abandonner ses habitats forestiers pour s’aventurer dans les campagnes cultivées, dans les vergers, dans des grands jardins dans les villes, dans les bois de sureaux avec des sous-bois de ronces et autour des petits villages de campagne. Une couverture arborée plus ou moins étendue, avec des sous-bois arbustifs assez denses et des arbres d’une certaine taille, est essentielle pour ces divagations territoriales.

Il est intéressant de noter que le Geai des chênes, contrairement à la Pie bavarde, aime voler à des altitudes élevées et on le voit souvent survoler les clairières d’un bois, des routes ou encore des villes, se tenant bien haut dans le ciel, montrant une certaine crainte envers les espaces sous-jacents non arborés.

Morpho-physiologie

Le Geai des chênes est un petit corvidé mesurant 35 cm de long, pour un poids qui peut atteindre 200 g et une envergure d’environ 55 cm.

La remarquable bande que l’on voit sur ses couvertures est l’un des principaux critères distinctifs de ce bel oiseau. D’un bleu vif, traversée par de fines et élégantes lignes noires qui forment un délicat motif en damier, elle est visible de loin, d’où qu’on l’observe. Toujours sur l’aile, on remarque une autre bande très blanche, entrecoupée de deux autres très noires qui, ajoutées à la bande bleue, créent un magnifique contraste lorsque les ailes sont déployées. Le croupion est blanc, délimité par une queue bien allongée, très noire aux reflets bleutés. Le corps est, quant à lui, entièrement de couleur beige rosé, avec des nuances tendant vers le rose vineux, peut-être unique parmi les oiseaux du paléarctique tant par sa tonalité que par son étendue.

Sa tête aussi est particulière. Plutôt carrée et massive, elle présente de larges moustaches noires qui du bec descendent de plusieurs centimètres sur le cou, un bec de corvidé, robuste et fort, également noir et des yeux avec un iris gris bleuté et une grande pupille noire. La gorge et le front sont blancs. Sur la tête on peut voir de courtes plumes érectiles qui se dressent lorsque l’individu est excité ou en présence d’un danger.

Puis, ils nourrissent les petits pendant quatre semaines, jusqu'à ce qu'ils quittent le nid

Puis, ils nourrissent les petits pendant quatre semaines, jusqu’à ce qu’ils quittent le nid © Vitor Gonçalves

Les pattes sont rosé-chair tendant vers le gris, avec des doigts très griffus.

Il n’y a pas de dimorphisme sexuel et les jeunes montrent un plumage assez semblable à celui des adultes.

Le Geai des chênes présente un grand nombre de sous- espèces dispersées à travers son immense aire de répartition, qui indiquent des lieux reculés, des milieux isolés ou des nuances de couleurs différentes.

À l’heure actuelle, on en dénombre officiellement plus de trente mais il est évident qu’avec les études phylogénétiques en cours, de nouvelles sous-espèces pourraient venir s’ajouter à cette liste déjà longue.

La variété est si grande qu’en Europe seulement on en compte au moins douze, parmi lesquelles certaines sont très localisées, telles Garrulus glandarius corsicanus pour la Corse, Garrulus glandarius ichnusae pour la Sardaigne et Garrulus glandarius albipectus pour la Sicile et la péninsule italienne.

Pour les Balkans: Garrulus glandarius graecus, Garrulus glandarius ferdinandiGarrulus glandarius cretorum, Garrulus glandarius samios, Garrulus glandarius glaszneri.

Pour le nord de l’Europe: Garrulus glandarius hibernicus, Garrulus glandarius rufitergumGarrulus glandarius glandarius et pour la péninsule ibérique Garrulus glandarius fasciatus.

On en compte également trois en Afrique du Nord, quatre au Moyen-Orient et une quinzaine éparpillées sur le continent asiatique, dont trois pour la seule Birmanie.

Éthologie et Biologie reproductive

Sa particularité la plus notable est l’incroyable répertoire vocal qu’il est capable d’exprimer dans les occasions les plus diverses.

Il sait imiter le cri de la Buse variable quand il veut intimider les rapaces mais imite aussi le Milan noir. Il peut gazouiller, imitant les turdidés, siffler comme le fait la marmotte et réussit à miauler comme un chat, glouglouter comme un dindon, hululer comme un hibou et pleurer comme un bébé. Il n’y a pas de son ou de chant qu’il ne cherche ou réussit à imiter.

Ils ont besoin de beaucoup de protéines pour grandir, alors le Geai des chênes s'attaque sans pitié aux petits vertébrés et aux pauvres oisillons des alentours comme cette Mésange charbonnière

Ils ont besoin de beaucoup de protéines pour grandir, alors il s’attaque sans pitié aux petits vertébrés et aux oisillons des alentours comme cette Mésange charbonnière © Rafal Nalepa

En temps normal, par contre, son chant est un bavardage sourd, un mélange désordonné et non coordonné de sanglots et de croassements sans la moindre mélodie, entrecoupés d’un kreehh kreehh rauque typique d’un corvidé, pour ne pas oublier son appartenance à cette famille. Le couple est très fidèle et probablement monogame pendant de nombreuses saisons. Il cohabite donc tout au long de l’année au sein de ces petits groupes occasionnellement observés.

Au printemps, après une brève parade nuptiale, le couple se retire au plus profond de son territoire et tous deux construisent un nid composé d’une plateforme de petites branches, d’herbes et d’écorces sur laquelle est formée une coupe assez profonde, tapissée de radicelles entrelacées afin de l’adoucir. Ce nid peut se trouver à une hauteur variable, de 2 à 10 m.

Même déjà grands, les petits de Garrulus glandarius mendient souvent de la nourriture auprès des parents. Ce jeune, à droite, réclame encore la becquée

Même déjà grands, les petits mendient souvent de la nourriture auprès des parents. Ce jeune, à droite, réclame encore la becquée © Michel Roesink

De 4 à 7 œufs y sont pondus, de couleur bleu-grisâtre, finement mouchetés de rougeâtre et plutôt petits par rapport à la taille de l’oiseau, et sont couvés pendant 18 jours environ par les deux parents à tour de rôle. Les oisillons restent au nid pendant quatre semaines au moins avant de prendre leur envol. Pendant cette période, les deux parents s’occupent de la nichée.

C’est un oiseau assez susceptible et instinctif pouvant abandonner définitivement sa couvée juste parce que quelqu’un est passé à proximité du nid.

Le Geai des chênes, comme tous les corvidés, est une espèce pratiquement omnivore dont l’alimentation est basée sur l’opportunisme. Pendant la période de croissance des petits, il est en grande partie carnivore et le demeure plus ou moins toute l’année, mangeant à l’occasion des petits rongeurs, des reptiles et, en tant qu’habile pilleur, il ne manque pas de dérober les œufs ou la nichée d’autres oiseaux.

L’automne avance: c'est le meilleur moment pour récolter des glands et trouver le meilleur endroit pour cacher les provisions pour l'hiver

L’automne avance: c’est le meilleur moment pour récolter des glands et trouver le meilleur endroit pour cacher les provisions pour l’hiver © David Smith

Il mange aussi des larves et des insectes, dont les chenilles processionnaires, des restes de l’activité humaine ainsi que toute autre chose mangeable qu’il trouve lorsqu’il gratte le sol. Les fruits et les graines ne manquent pas à la bonne saison, mais il préfére bien sûr les glands et les faînes, les noix et les châtaignes, les noisettes. Bien d’autres sortes de baies ainsi que les pommes, les figues et les kakis font régulièrement partie de son alimentation en automne/hiver.

Dernière anecdote au sujet de ce mignon petit corbeau, confirmée par de fréquentes observations d’un étrange comportement tenu par cet oiseau.

Disons avant tout que le Geai des chênes n’est pas la seule espèce à pratiquer le “bain de fourmis” pour prendre soin de son plumage et le garder en bon état mais cet oiseau semble réellement avoir une grande passion pour cette activité.

Ainsi quand arrive la neige, il ne manque pas de nourriture. Les provisions cachées sont faciles à retrouver et il se délecte d'un gland

Ainsi quand arrive la neige, il ne manque pas de nourriture. Les provisions cachées sont faciles à retrouver et il se délecte d’un gland © Michael Hughes

Il se perche sur une fourmilière, la secoue de ses pattes, excitant ainsi les fourmis qui y logent puis attend patiemment qu’elles recouvrent son corps tout entier.

Afin de se défendre, on pense que les fourmis peuvent émettre des jets d’acide formique sur les plumes de l’intrus, ou même qu’elles combattent et capturent les parasites qui infestent les plumes des oiseaux. Le fait est que le geai en tire un grand bénéfice, maintenant ainsi son plumage sain et brillant.

Synonyme

Corvus glandarius Linnaeus, 1758.

 

→ Pour apprécier la biodiversité au sein des PASSERIFORMES cliquez ici.