Irena puella

Famille : Irenidae


Texte © Dr. Andrea Giordano

 

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Traduction en français par Catherine Collin

 

Irena puella, Irène vierge, Oiseau bleu des fées

Animal légendaire, Irena puella est un passériforme tropical du Sud-Est asiatique © Duy My

L’Irène vierge ou Oiseau bleu des fées (Irena puella (J. Latham, 1790)) est un passériforme appartenant à la famille des Irénidés (Irenidae), protagoniste de l’imaginaire humain depuis la nuit des temps.

Irena, le nom du genre auquel elle appartient dérive du grec ancien Eirḗnē (Eἰρήνη) et indique la déesse de la paix dans la mythologie grecque.

De plus Eirḗnēe est l’une des “Heures”, gardienne de l’Olympe et fille de Zeus et de Thémis, toujours associée aux précieux fruits que seule la paix peut porter, qui sont l’abondance et la richesse. En général, sa représentation s’apparente à celle d’une jeune femme, ce qui pourrait expliquer l’origine du nom d’espèce de cet oiseau puella.

En latin “puella” peut avoir plusieurs significations, le plus commun étant celui de “jeune fille”, le plus souvent dans un sens romantique ou affectif. Cela peut aussi signifier “fille” ou “servante”, mais indépendamment de la traduction exacte, il semble évident que l’intention de John Latham était de renforcer le lien reliant l’oiseau à la déesse. Que l’Irène vierge soit une fille, une servante ou l’incarnation de la paix (la “jeune fille” Eirḗnē), fidèle disciple de la non-violence demeure.

D’ailleurs, cet animal, en compagnie de l’autre membre de ce genre, l’Irène à ventre bleu (Irena cyanogastra), est toujours associé à des contextes mystiques: par exemple en anglais les irènes sont connues comme “fairy-bluebirds”,  “oiseaux bleus féériques”, proche du nom souvent donné en français à l’Irène vierge : Oiseau bleu des fées. Même si les irènes présentent des plumages plus iridescents, plus brillants et chatoyants, ou peut-être devrait-on dire “féériques”, elles sont souvent associées aux merles bleus (“bluebirds”), passériformes du genre Sialia uniquement présents sur le continent américain, pour les tons bleus montrés par leurs livrées respectives.

Divinité de la paix et de l’abondance, apparence de “fée”…, les irènes semblent effectivement des oiseaux tout droit sortis d’un conte de fées, trop beaux pour appartenir à ce monde.

Chez les populations Tagalog, l’un des principaux groupes ethniques des Philippines, les irènes étaient souvent associées aux tigmamanukan: ces tigmamanukan étaient des créatures dotées de pouvoirs magiques, envoyées sur terre par le dieu Bathala, créateur de l’univers selon la religion Tagalog ou Tagalisme. Les tigmamanukan pouvaient être des reptiles, des oiseaux ou de petits mammifères, mais c’est surtout parmi les irènes que ces peuples plaçaient l’incarnation de ces créatures mystiques.

Irena puella, Irène vierge, Oiseau bleu des fées

La livrée des mâles est spectaculaire, avec ce beau bleu outremer chatoyant, selon la lumière, grâce au barbes particulières des plumes © Duy My

On ne sait pas clairement si cette association concerne les deux irènes ou seulement l’une des deux, même si la plupart des spécialistes identifient dans la plus commune Irène à ventre bleu l’espèce choisie: dans l’archipel des Philippines, l’Irène vierge n’occupe que l’île de Palawan et d’autres îles plus petites avec la sous-espèce I. p. tweeddalei, à élever, selon certains scientifiques, au rang d’espèce à part entière, mais rien ne garantit que la répartition des deux espèces ait pu être différente dans le passé. Après tout…, le seul élément porté à notre connaissance c’est que le peuple Tagalog voit dans les “oiseaux bleus” les tigmamanukan.

Revêtant l’habit de fidèles messagers du suprême Bathala, les irènes jouaient un rôle crucial de médiation entre les voyageurs et la divinité. Les humains devaient, pour recevoir les messages que leur adressait Bathala, observer le vol des irènes. Si une irène volait de la droite vers la gauche, la divinité incitait le voyageur à continuer son chemin, alors qu’un vol de la gauche vers la droite avait pour but de mettre ce voyageur en garde contre les inéluctables déboires qui l’empêcheraient de revenir à bon port. Selon d’autres croyances du peuple Tagalog, les irènes ont contribué à la naissance de l’espèce humaine. C’est en tant que tigmamanukan que sur ordre de Bathala, sa livrée revêtant ainsi un caractère mythique, l’oiseau-augure a ouvert à l’aide de son propre bec le bambou primordial d’où sont originaires le premier Homme et la première Femme.

Irena puella, Irène vierge, Oiseau bleu des fées

Le bleu ciel, rare chez les oiseaux, est présent sur la tête, le dos et les couvertures. Parfois bleu outremer, parfois brillant comme son œil rouge © Bishan Monnappa

Ainsi, tout comme les irènes, l’oiseau-augure doit prendre soin d’effectuer un vol de droite à gauche afin d’encourager le couple ancestral à accomplir ses premiers pas dans le monde.

Certaines légendes locales racontent que l’oiseau protagoniste de la légende se nommait “Manaul”, d’autres le décrivent comme l’incarnation de “Amihan”, divinité du vent et de la paix, et d’autres encore disent que Manaul et Amihan étaient en fait la même entité.

Il est fascinant de constater à quel point les irènes ont de tous temps captivé l’imaginaire des érudits et des fidèles.

Il semble naturel de se demander ce qui a suscité tant de considération de la part des hommes envers ces oiseaux qui incarnent de nombreux symboles et protagonistes de mythes transcendant les frontières entre la légende et la réalité. Des associations anciennes et irrationnelles sont probablement à l’origine de la difficulté à trouver des sources historiques exhaustives disponibles. Comme mentionné plus haut, l’Irène vierge, en compagnie de l’Irène à ventre bleu, a été liée, dans différents contextes, à la paix, à la magie, aux divinités et à leur “ordre céleste”.

Irena puella

Une livrée qui a stimulé l’imaginaire humain depuis la nuit des temps. Déesse de la paix, oiseau magique qui a donné naissance à de nombreuses légendes © Duy My

Nous savons que depuis des temps immémoriaux l’Homme a été fasciné par la couleur azur/outremer des irènes, coloris assez rare chez la plupart des espèces animales. Les couleurs influencent nos états d’âme et nos choix ; des disciplines comme la psychologie des couleurs seraient en mesure de nous fournir les réponses que nous recherchons : le bleu, et surtout le bleu ciel, est une couleur que notre inconscient associe à l’immensité du ciel et des océans, nous permettant ainsi de créer des scénarios qui nous conduisent à éprouver un sentiment profond de liberté et d’insouciance. C’est une couleur qui, en vertu de ces propriétés, est associée au calme, à la stabilité, à la pureté et partant… à la paix, tout comme l’Irène vierge.

En outre, nous savons que pour beaucoup de religions les divinités sont associées au ciel, et ce n’est pas non plus une coïncidence. C’est précisément du calme et de la stabilité de l’esprit que provient la rationalité… celle-là même qui a “mené” à la création de notre réalité et à l’ordre naturel des choses. À cet égard, la magie aussi est souvent interconnectée avec ces éléments, et probablement encore plus dans le cas de cette espèce.

L’Irène vierge doit son nom d’Oiseau bleu des fées au plumage caractéristique du mâle; la brillance du manteau bleu dont il est doté varie selon l’intensité de la lumière à laquelle il est exposé, grâce à la structure complexe des barbes constituant ses plumes.

Irena puella

Le bec, long et fort a cette forme typique d’un oiseau frugivore. On la voit souvent cherchant des fruits dans le feuillage de nombreuses espèces de Ficus © Bitty Chong

Non seulement la luminosité conduit le plumage bleu de l’Irène vierge à développer des nuances plus ou moins intenses, du bleu clair au bleu outremer, mais parfois son éclat devient si intense qu’il favorise des effets d’optiques particuliers, donnant l’impression que ce plumage est fluorescent ou phosphorescent.

Au contraire, lorsque l’intensité lumineuse diminue, la portion de plumage bleu ciel peut sensiblement s’assombrir et s’opacifier, favorisant le camouflage dans la végétation. Cela a peut-être favorisé cette perception “magique” de l’Irène vierge, conduisant les spécialistes à comparer les irènes à des fées. Pour l’Irène à ventre bleu ce phénomène est moins évident, les zones du plumage du mâle présentant des barbes avec cette structure étant plus petites et localisées.

Zoogéographie

Beaucoup plus répandue que l’Irène à ventre bleu, endémique de l’archipel des Philippines, l’Irène vierge jouit d’une aire de répartition plus large, particulièrement dans le Sud-Est asiatique où on la rencontre dans tous les pays de l’Indochine et dans de nombreuses îles, parmi lesquelles Sumatra, Java, Bornéo et Palawan. Elle est aussi présente dans le sous-continent indien et le sud de la Chine.

Irena puella

Les fruits son avalés entiers, même en vol, ou découpés de son bec puissant, sans négliger le nectar de fleurs et les insectes, riches en protéines, pour nourrir les oisillons © Zaidie Abdul Aziz (gauche) © Karyne Wee (droite)

Le statut de l’Irène vierge est considéré comme positif grâce à cette vaste aire de répartition, elle est donc classée comme espèce à risque minimum par l’UICN.

Cependant, comme c’est souvent le cas, si les populations peuvent être considérées importantes localement, l’espèce peut s’avérer menacée: parmi les principaux dangers il y a la destruction et la fragmentation de son habitat, avec pour conséquence la formation d’“effets-lisières”.

En effet, l’Irène vierge est fortement liée aux arbres fruitiers, particulièrement les ficus (Ficus spp.), base d’une grande part de son régime alimentaire. La destruction des forêts, conséquence de l’urbanisation croissante du Sud de l’Asie et du Sud-Est asiatique, pourrait grandement compromettre l’avenir de l’espèce. Les populations des îles du Sud-Est asiatique sont considérées les plus en danger, surtout les sous-espèces I. p. tweeddalei (parfois orthographié tweeddalii ou tweddalii) dans les Philippines occidentales, I. p. turcosa à Java et I. p. crinigera à Sumatra et Bornéo.

Irena puella

La livrée de la femelle est bien différente : plus homogène, variant du vert malachite au vert bleuâtre, parfois même aigue-marine sous une luminosité très intense. Les plumes des ailes et de la queue sont principalement grisâtres © Mike Rose

Le braconnage afin de détenir cet oiseau comme animal de compagnie et de concours de chant constitue une autre menace importante pour l’espèce bien que dans une moindre mesure par rapport aux autres.

En général, l’Irène vierge s’avère être une espèce moins populaire et donc plus difficile à trouver, mais son futur pourrait bientôt s’assombrir en raison de ses couleurs vives et de son chant mélodieux qui font augmenter la demande.

Elle peut aussi parfois s’attirer les foudres des agriculteurs puisqu’elle se nourrit de fruits et des graines des caféiers dans les vergers et les plantations, mais la situation ne semble pas particulièrement préoccupante.

L’Irène vierge préfère de toute façon fréquenter des milieux naturels où abondent les grands arbres qu’elle ne quitte que rarement.

Écologie-Habitat

L’Irène vierge est un passériforme typique des voûtes forestières, plus précisément de la “canopée”, où elle demeure la majeure partie du temps.

Elle a tendance à voler d’arbre en arbre à la recherche de fruits avec une prédilection pour ceux de Ficus benjamina et de Macaranga bancana.

Parfois, elle peut même cueillir les fruits lorsqu’elle vole, découpant les plus gros de son long bec puissant.

Les parents prennent soin de se procurer les insectes nécessaires à l’alimentation de la couvée qui a besoin d’un apport important en protéines pour son bon développement. Les adultes aussi peuvent se nourrir d’insectes ainsi que de baies et du nectar des fleurs.

L’Oiseau bleu des fées joue ainsi un rôle écologique d’une importance cruciale pour les écosystèmes forestiers, se positionnant comme régulateur des populations d’insectes et comme disséminateur de graines et de pollens.

Il occupe et fréquente différents types d’associations botaniques y compris les forêts de montagne, les zones humides bordées d’arbres et les landes des îles de la Sonde. Il s’agit d’un oiseau sédentaire qui comme déjà mentionné, aime rester dans la canopée mais qui peut aussi se déplacer assez loin à la recherche de la nourriture dont il a besoin, s’aventurant même jusque dans les zones cultivées. Il n’aime pas rester seul, préférant former de petits groupes ou se déplacer en couple.

Morpho-physiologie

Souvent, chez les oiseaux, les caractéristiques morphologiques particulières ne sont appréciables que chez les mâles, mais chez cette espèce les deux sexes montrent globalement un aspect flashy, élégant et précieux.

Irena puella

Irena puella est monogame. Les liens entre le mâle et la femelle sont affectueux et très forts, avec toilettage réciproque et fréquents appels © Duy My

La conformation de l’Irène vierge est robuste ce qui lui confère un vol et une allure puissante. Cet oiseau peut atteindre 27 cm de long, légèrement moins pour la femelle. Celle-ci est aussi plus légère mais pas de manière significative, pesant de 52 à 71 g, tandis que les mâles ont un poids compris entre 56 et 75 g.

On peut déjà apprécier la vivacité de ses couleurs rien qu’à la vue de son œil grâce à son iris rouge cramoisi caractéristique, parfois plus orangé chez la femelle. Les deux sexes ont le bec et les membres inférieurs noir-grisâtre, pouvant être plus clair chez la femelle. Leurs plumages sont très différents ce qui permet de les différencier instantanément.

Le mâle présente un plumage noir sur lequel s’étend la célèbre coloration bleu-outremer brillante, de la proximité du bec vers la calotte jusqu’aux sus-caudales. Lorsque ses ailes sont repliées, le plumage bleu semble s’interrompre entre le dos et la queue, donnant l’impression d’être moins étendu qu’il ne l’est en réalité, puisqu’il descend même jusque sous la queue. L’extrémité de la queue est noir de jais, comme une bonne partie des ailes. Nous avons déjà mentionné comment, selon l’intensité de la lumière, la coloration bleue du mâle peut devenir plus mate et sa tonalité varier considérablement, du bleu ciel au bleu outremer, créant parfois des effets d’optique particuliers.

Irena puella, Irène vierge, Oiseau bleu des fées

Le nid, peu profond et bien camouflé, contient 2-4 œufs. L’incubation, dévolue à la femelle, dure environ deux semaines © Kevin Wells

La femelle n’est pas pourvue d’un manteau propre à faire étalage d’effets aussi complexes, mais les barbes de son plumage peuvent aussi créer de fascinants reflets métalliques, toujours en fonction de l’effet lumineux. Son plumage est plus homogène, allant du vert malachite au vert bleuâtre, parfois même jusqu’à l’aigue-marine sous une forte lumière. Les plumes des ailes et de la queue sont en général d’un ton plus foncé, tirant vers le gris ; selon l’individu, on peut remarquer des nuances grisâtres plus ou moins étendues sur toute la longueur du plumage, souvent prédominantes autour du bec.

La couleur de l’iris des juvéniles tend vers le brun et leur plumage est très semblable à celui de la femelle adulte, les mâles étant le plus souvent légèrement plus bleuâtres. Chez les mâles, le typique plumage définitif apparaît graduellement, favorisant chez les juvéniles la formation de taches noirâtres plus ou moins marquées. Avec la croissance, la brillance du plumage apparaît petit à petit ; les jeunes mâles peuvent ainsi présenter une sorte de plumage hybride des deux sexes, ce qui facilite la reconnaissance.

Actuellement, on compte six sous-espèces d’Irène vierge, même si certains chercheurs voient parmi celles-ci des espèces à part entière : l’I. p. andamanica des îles Andaman et Nicobar et I. p. tweeddalei, déjà citée.

Irena puella, Irène vierge, Oiseau bleu des fées

Les petits sont nourris d’insectes par les deux parents. À 12 jours, ils sont déjà capables de voler et à 40 jours ils sont autonomes © Duy My

Malgré la large répartition de cet oiseau, il n’y a pas de différences particulièrement significatives au sein des sous-espèces ; celles-ci se remarquent au niveau de la taille, les populations septentrionales montrant en général une taille légèrement plus grande (surtout vrai pour la sous-espèce nominale, l’I. p. puella, répandue en Inde, au Népal, au sud de la Chine et en Indochine), du plumage bleu des mâles et de la forme et de la longueur des couvertures sus-caudales. Les sus-caudales sont souvent considérées comme le principal moyen de distinction: les sous-espèces méridionales (I. p. malayensis, de la péninsule malaise et de Singapour, I. p. turcosa et  I. p. crinigera) présentant la plus grande taille et montrant les sus-caudales les plus longues.

Éthologie-Biologie reproductive

La vie de couple constitue une composante importante chez ces oiseaux, monogames par excellence. En captivité, on a pu constater la formation de liens affectifs très forts entre le mâle et la femelle, avec toilettages réciproques et appels. L’observation d’individus dans leur habitat naturel n’est pas aisée mais différentes formes d’affinités se distinguent au sein du couple, comme la tendance à toujours se déplacer à l’unisson, même en présence d’autres individus, et à s’isoler pendant la période de reproduction.

Irena puella, Irène vierge, Oiseau bleu des fées

Mâle subadulte. La livrée des juvéniles est semblable à celle des femelles, moins éclatante et assurément plus cryptique aux yeux des prédateurs. Chez les mâles, des taches noires apparaissent progressivement © Bishan Monnappa

La saison des amours s’étale sur une période qui varie considérablement selon l’aire géographique concernée; habituellement les phases les plus importantes se situent entre février et avril.

La maturité sexuelle se produit chez les deux sexes vers un an, ce qui les incite à rechercher l’âme sœur. La parade nuptiale du mâle se base principalement sur l’émission de chants mélodieux fréquemment accompagnés de rapides tressautements de la tête et de la queue.

Le mâle peut également se contracter, allongeant son cou, balançant son corps et faisant frémir sa queue, haussant légèrement ses ailes et les faisant vibrer, afin de mettre en valeur le bleu luisant de son plumage aux yeux de la potentielle compagne; si la femelle succombe au charme masculin, elle écarte tous préliminaires et montre son intérêt en procédant immédiatement à la construction du nid.

Durant la parade nuptiale ont également été observées des poursuites en vol entre les deux sexes et des appels de la part de la femelle ainsi que le développement d’un rouge cramoisi plus clair dans les yeux du mâle.

Divers matériaux tels des brindilles, des herbes, des feuilles et de la mousse sont disposés par la femelle afin à camoufler le nid à la vue des prédateurs. Ce nid a la forme d’une coupe peu profonde. La faculté qu’a le plumage des deux sexes à s’assombrir et devenir mat au milieu de la végétation constitue également un moyen de camouflage supplémentaire pour protéger le nid, bâti dans les arbres ou sur de grands buissons.

La femelle pond de deux à quatre œufs gris-verdâtre avec des taches brunes, mesurant jusqu’à 3 cm. L’incubation qui dure environ deux semaines est dévolue à la femelle mais les deux parents prennent soin des petits.

À la naissance, les petits sont aveugles et incapables de se nourrir seuls. Ils sont complètement indépendants vers quarante jours mais sont déjà en mesure de voler vers douze jours. À l’état sauvage, l’espérance de vie moyenne varie de huit à douze ans alors qu’en captivité elle peut atteindre vingt ans.

Synonyme

Coracias puella (J. Latham, 1790).

 

 

 

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