Famille : Arecaceae
Texte © Pietro Puccio
Traduction en français par Claude Leray
L’espèce est originaire du sud-est de l’Australie (Nouvelle-Galles du Sud, Queensland et Victoria), où elle vit principalement dans les forêts humides, du niveau de la mer jusqu’à environ 1000 m d’altitude.
Elle a été dédiée à Patrick Murray, baron de Livingston, qui réunit en 1670 sa collection et son jardin qui devint alors le «Royal Botanic Garden Edinburgh» ; le nom d’espèce est l’adjectif latin “australis, e” = austral, du sud.
Noms communs : Australian cabbage palm, Australian fan palm, cabbage palm, cabbage-tree palm, Gippsland palm (anglais) ; daranggara (Cadigal) ; livinstona d’Australie, latanier pleureur, palmier sventai d’Australie (français) ; palmeira-leque-de-saia, falsa latania (portugais – Brésil) ; latania de Australia, livistona de Australia, palma col, palmera abanico, palmera australiana (espagnol).
Livistona australis (R.Br.) Mart. (1838) est une espèce monoïque à fleurs hermaphrodites solitaires, à stipe dressé élargi à la base, atteignant environ 30 m de hauteur et 25 à 35 cm de diamètre à 1-2 m du sol ; il est fissuré verticalement, de couleur marron avec les traces annulaires des cicatrices foliaires et les résidus de la base des pétioles persistant longtemps.
Les feuilles sont légèrement costa-palmées, ondulées, presque circulaires, de 1,1 à 1,3 m de long et de 1 à 1,5 m de large, de couleur vert intense et brillantes au-dessus, légèrement plus claires en dessous, divisées en 70-90 segments, de 3-5 cm de large, réunis à la base sur environ la moitié ou un peu moins de leur longueur, la partie libre est à son tour divisée vers le milieu en deux segments linéaires-lancéolés à sommet aigu légèrement divergent et retombant verticalement.
Les pétioles, d’une longueur de 1,5 à 2,5 m et d’une largeur d’environ 6 cm à la base et de 2 cm à l’apex, de couleur verte avec des reflets brun pourpre à la base, sont fournis dans leur moitié inférieure de courtes épines brun noirâtre plus ou moins rétroflexées de longueur décroissante, la partie restante est presque inerme ; la base foliaire se désagrège en grande partie en une masse fibreuse entourant le stipe.
Les inflorescences sont disposées entre les feuilles (interfoliaires), moins longues ou presque égales aux pétioles, de couleur crème, avec des ramifications du cinquième ordre et avec plusieurs rachilles à fleurs minuscules, hermaphrodites sessiles, isolées ou en groupes de 2 à 4, elles ont 6 étamines réunies à leur base et 3 carpelles libres à leur base et unis au sommet pour former un style unique avec un stigmate trilobé. Il a été observé que dans les populations naturelles, il y a des plantes qui fructifient et d’autres non, même s’il n’y a pas de différences entre les fleurs, cela pourrait laisser penser à un certain comportement de type dioïque «de facto» qui devrait être étudié plus complètement.
Les fruits sont globuleux, de 1,5-2 cm de diamètre, de couleur brun rougeâtre à violet sombre brillant à maturité, ne contenant qu’une seule graine globuleuse, de 1-1,5 cm de diamètre, de couleur brun pâle.
Il se reproduit par graines, préalablement maintenues dans de l’eau pendant trois jours, puis dans un terreau organique drainant maintenu humide à une température de 24-26 °C, avec des temps de germination de 1 à 3 mois.
Cette espèce de Livistona est le plus répandue dans la nature et parmi les plus cultivées, en particulier dans les régions à climat tempéré, comme celles de type méditerranéen, où elle peut résister, une fois adulte, à des températures pouvant atteindre environ -6 °C, si elles sont exceptionnelles et de courte durée. Elle est de culture facile et son élégance est remarquable, comme spécimen isolé ou en groupe ou alignées le long des routes et des chemins, elle exige le plein soleil ou un léger ombrage, en particulier pendant les premières années de la vie. Elle s’adapte à différents types de sol, légèrement acides à légèrement alcalins, même si elle préfère les sols drainants riches en substances organiques et maintenus presque constamment humides. Cette espèce supporte modérément les embruns et les courtes périodes de sécheresse, mais il est bon de l’arroser régulièrement dans les climats caractérisés par de longs étés chauds et secs.
L’apex végétatif est comestible (mais provoque la mort de la plante) et il a été consommé dans le passé par certaines tribus aborigènes comme légume.
Synonyme : Corypha australis R.Br. (1810).
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